Partager la publication "Charlotte, douze ans, élève au collège sans classes"
À la rentrée 2014, une petite révolution s’y est produite. Les classes ont été supprimées. Sixième, cinquième, quatrième, troisième : c’est de l’histoire ancienne. Depuis l’année dernière, les classes sont remplacées par des niveaux. La classe de sixième devient le niveau 1, la cinquième devient le niveau 2, jusqu’à la troisième qui correspond au niveau 4. Quand j’ai appris, l’année précédant cette réorganisation, que les classes seraient supprimées, j’ai trouvé cela très bizarre, comme d’autres élèves et parents du collège.
Bruno Gruyer, notre directeur, et les quatre professeurs qui ont orchestré la réorganisation du collège nous ont expliqué qu’ils avaient travaillé toute l’année, sans qu’on le sache, à cette suppression des classes. Ils nous ont dit que ce nouveau système permettrait à chacun de pouvoir progresser à son rythme sans s’ennuyer, sans accumuler de lacunes, sans redoubler. Et puis depuis quinze ans, le collège compte 10 % d’élèves intellectuellement précoces.
“Peu importe la différence d’âge”
À la rentrée 2014, lors du lancement de cette nouvelle organisation, je ne voyais pas trop comment les cours allaient s’organiser. Finalement, nous, les élèves, avions commencé l’année en passant un test qui a permis de déterminer notre niveau dans chaque matière. Ainsi, en mathématiques, français, histoire-géographie, musique et arts plastiques, j’étais en niveau 2. Cela signifie que dans ces matières, j’ai les acquis nécessaires pour suivre le programme de la cinquième.
Dans les cours de français de M. Izquerdo, il y a dans ma classe des élèves qui ont jusqu’à deux ans de moins que moi. Mais peu importe la différence d’âge. D’ailleurs, en sciences de la vie et de la terre, en physique-chimie et en technologie, j’ai un peu plus de difficultés. Dans ces matières, je suis donc au niveau 1, un niveau inférieur, équivalent à celui de la sixième. J’appréhendais…
Retrouvez la suite de cet article dans We Demain n°12.