Partager la publication "China Labor Watch : le vrai visage des usines de Barbie en Chine"
Déficit d’information
Officiellement, Mattel s’assure que les conditions de travail de toutes ses parties prenantes sont correctes. L’entreprise a même été une des premières a adopter un « code de bonne conduite » dans l’industrie du jouet. Mais « dans les faits, les informations sur la question en Chine sont inexistantes », explique Fanny Galois, spécialiste de la dignité au travail dans l’industrie du jouet et de l’électronique, de l’ONG Peuples Solidaires. « Les politiques locaux, qui doivent rendre des comptes au Parti, ferment les yeux de peur de nuire à l’attractivité économique de leur territoire. Les rares audits sont donc effectués par les entreprises elles-mêmes et ne reflètent pas la réalité. »
Un espion dans l’usine
Le premier contact est souvent pris par mail avec maintes précautions. Car le gouvernement chinois voit d’un mauvais œil ces trouble-fêtes, prêts à salir l’image du « plus grand atelier du monde » aux yeux des investisseurs internationaux. Par la suite, les enquêteurs se font embaucher sous une fausse identité et attendent de finir leur contrat de travail pour s’exprimer. « Je vous demande de flouter son visage », interpelle un membre de l’ONG lorsque les caméras et les micros s’agglutinent autour de M. Zhang, fraichement arrivé à Paris et visiblement un peu étourdi par toute cette agitation.
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