Alors que le prix du mètre carré à New York s’élève en moyenne à 11 000 euros, des architectes de l’agence
Framlab se sont demandés comment faire pour que la ville ne soit pas réservée qu’aux riches.
Ils ont imaginé des micro-quartiers suspendus aux façades vierges et inutilisées, donc sans fenêtres, afin de proposer une solution d’hébergement pour les sans abris. À première vue, ces habitations ressemblent à une ruche de verre géante qui se serait greffée au bâtiment.
Chaque module renferme une pièce : chambre, salle de bain, cuisine, espace de loisir… Leur forme hexagonale permet de les emboîter les uns aux autres. Ainsi, pour une façade de 21 m de haut sur 15 m de large, 95 logements peuvent être installés !
Ces petites maisons sont conçues pour être habitées toute l’année. L’extérieur, en acier et aluminium, s’adapte aux différentes températures.
L’intérieur est imprimé en 3D à partir de bioplastique recyclé. Il est donc entièrement modulable en fonction des besoins du résident.
Ces micro-quartiers sont entièrement ouverts vers l’extérieur. Leurs façades sont constituées de verre intelligent. Ainsi, les résidents peuvent voir l’extérieur depuis l’intérieur, mais pas l’inverse.
De plus, ces vitres sont recouvertes d’une couche de fines diodes de manière à diffuser du contenu digital. L’agence explique qu’il est ainsi possible de diffuser des publicités, ce qui permet de générer des revenus.
Ces modules préfabriqués peuvent être installés en seulement quelques jours. Pour cela, un système d’échafaudages est fixé à la paroi de l’immeuble. Les modules viennent ensuite se greffer sur cette structure. L’échafaudage permet également aux habitants d’accéder à leurs espaces personnels.
Le projet, baptisé
Homed, est en cours de développement à New York et n’est pas sans rappeler d’autres projets d'”architecture parasite” comme celui de l’architecte français
Stéphane Malka. Son idée ? Coloniser l’arche de la Défense afin de “
créer une poche de résistance active par l’accueil de tous les mécontents, fédérer les délaissés, les marginaux, les réfugiés, les manifestants, les dissidents, les hippies, les utopistes et autres apatrides.”