Partager la publication "Des trains plus écolos, financés par les particuliers : le pari d’une start-up allemande"
Pour se distinguer du géant public et devenir “la première alternative ferroviaire” à la Deutsche Bahn, cette start-up mise sur l’écologie et la participation citoyenne.
“Avec le succès des autocars, nous sommes à présent sûrs du besoin du consommateur de voyager plus économiquement : Notre projet veut également lui proposer de le faire plus rapidement en rendant à nouveau accessible le transport en train”, explique Derek Ladewig, fondateur de Locomore.
“Le monopole de la Deutsche Bahn n’est pas normal”
Résultat ? À partir de septembre 2016, les usagers pourraient disposer d’une ligne supplémentaire qui reliera quotidiennement Stuttgart (sud-ouest) à Berlin (nord-est), une fois le matin, une fois le soir, dans les deux sens. Sur ce tronçon, loué à la Deutsche Bahn, circuleront d’anciens wagons type Corail, qui auront été modernisés.
Électricité verte et vitesse réduite
“Notre train ne circulera que deux fois par jour, mais il comprend des arrêts dans les principales villes du pays, sera plus économique, écologique, et surtout citoyen”, affirme son fondateur.
Afin de ne pas faire rouler leur train au charbon, les employés de la start-up misent sur des fournisseurs d’électricité verte. En outre, sa vitesse n’excédera pas les 200 km/h, ce qui réduira également son empreinte écologique. À bord, la nourriture proposée sera 100 % bio. Enfin, ce service devrait être financé par les citoyens. Locomore deviendrait alors la première ligne ferroviaire financée grâce au crowdfunding.
La vente de billets de train servira ensuite à financer l’entreprise au quotidien, qui compte recruter une vingtaine de salariés supplémentaires d’ici septembre. Les trajets courte distance coûteront en moyenne 7 euros, les moyenne distance 13, et les plus longs trajets 22 euros.
À noter que, si les trains Locomore voient le jour, son fondateur compte également y installer plus de tables que dans les wagons classiques de la Deutsche Bahn. Les utilisateurs y seront servis, et y disposeront par ailleurs d’un accès gratuit au Wi-Fi.
En amont de leur voyage, s’ils le souhaitent, les voyageurs pourront également créer un profil en ligne, afin de passer leur trajet avec des personnes qui partagent leurs passions ou de pouvoir choisir leurs voisins avant de monter dans leur wagon.
Derek Ladewig, qui rêve même d’un compartiment pour fans de foot, tient tout de même à préciser que “le ‘social seating’ n’est pas obligatoire”. Lui et les membres de sa start-up souhaiteraient “simplement rendre les trajets en train à nouveau agréables”.