Partager la publication "Don, assistance, entraide, ces plateformes qui ubérisent la solidarité"
Humaid – c’est son nom – a été fondée par un ancien juriste et un commercial qui ont fait leur “job out” pour lancer cette plateforme de financement participatif solidaire, fin 2015. Sensibilisés par la situation d’un proche souffrant d’une maladie génétique, Pierre Durand et Frédéric Deruet ont voulu créer une plateforme capable de changer le cours d’une vie. Comment ? En mettant en place un système de don d’argent de particulier à particulier.
Échanger nourriture, couches ou aliments pour animaux
À l’image de Humaid, les applis et plateformes d’entraide se multiplient. Pour aider les personnes sans logis, mais aussi les étudiants, mères célibataires et autres retraités dans la difficulté, Gregoy Molter a lancé l’application BenevoleAtHome, début 2016. Ici, plus question de donner de l’argent, mais d’offrir des produits de première nécessité.
Le fondateur de cette appli est parti d’un constat : “Il y a 8 millions de pauvres en France, et malheureusement, tous ne rentrent pas dans le critère des associations.” Concrètement, BenevoleAtHome permet de faire se rencontrer physiquement les personnes dans le besoin et les donateurs pour échanger nourriture, couches ou aliments pour animaux. “Mais toujours de façon anonyme, afin de respecter la vie privée des deux parties”, précise Gregory Molter.
Lutter contre l’isolement des personnes à la rue
Du contact humain, c’est aussi ce que propose Entourage, un réseau social qui lutte contre l’isolement des personnes à la rue. Car, parfois,“aider peut être aussi simple que de s’arrêter pour parler et prendre un café”, explique Jean-Marc Potdevin, l’un des cofondateurs de cette plateforme.
Ce service permet aux sans-logis de bénéficier dans leur quartier d’un réseau de personnes bienveillantes qui les écoutent, voire les aident matériellement. Grâce à une messagerie instantanée, les aidants peuvent en outre se coordonner afin de ne pas agir de façon isolée.
Un outil qui s’adresse également aux associations qui effectuent des maraudes nocturnes. Depuis son lancement, en janvier 2016, une trentaine de structures implantées dans onze villes de France l’ont déjà adopté.