En Inde, l’action en justice des parents de trois bébés contre la pollution

Une requête, déposée au nom de trois bébés, a été introduite, mardi 29 septembre, auprès de la Cour suprême indienne pour obtenir l’interdiction des pétards à New Delhi. Motif invoqué : leur impact sur la qualité de l’air représenterait un “danger clair et actuel” pour la santé de ces enfants.

Cette action judiciaire intervient à six semaines de Diwali, la fête des lumières hindoue au cours de laquelle l’air de la capitale indienne se remplit d’une fumée âcre en raison des pétards lancés jour et nuit. Mais aussi à deux mois de la conférence de Paris sur le climat, la COP21, au cours de laquelle la question de la qualité de l’air devrait être évoquée.

En Inde, la Cour suprême autorise les mineurs à déposer une requête, via leurs parents, en cas d’atteinte à leurs droits fondamentaux. Les parents de ces trois bébés, âgés de moins de six mois et habitants de la capitale la plus polluée du monde, estiment qu’ils ont un droit constitutionnel de respirer un air pur.
 

Effets négatifs irréversibles

Les plaignants soulignent la vulnérabilité des bébés à la pollution de l’air, qui peut causer des maladies du poumon ou même des retards dans le développement du système nerveux, et demandent l’interdiction de vente de ces pétards et feux d’artifices.
 

Selon eux, “l’imminence de ces fêtes, avec les jets d’innombrables feux d’artifice, représente un danger clair et présent pour la santé des requérants et des autres enfants de Delhi”.

“Les effets négatifs sur les poumons et le système nerveux des requérants seront irréversibles, contrastant avec la joie éphémère et superficielle procurée par le jet du pétard”, ajoutent-ils. 

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié l’an dernier une étude classant New Delhi en tête des capitales pour la concentration en particules fines, appelées pm 2.5. Ces particules de moins de 2,5 micromètres pénètrent profondément dans les poumons et accroissent le risque de maladies respiratoires.

Lara Charmeil (avec AFP)
@LaraCharmeil

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