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Flipkart, “l’Amazon indien” mise sur les livreurs de repas plutôt que sur les drones

Dans les rues anarchiques de Bombay, le leader indien de la vente en ligne a opté pour un mode de livraison “low-tech”. Il utilise le savoir faire des 5 000 dabbawallas, les traditionnels livreurs de repas à vélo.

Le 17/04/2015 par WeDemain
Dans les rues anarchiques de Bombay, le leader indien de la vente en ligne a opté pour un mode de livraison "low-tech". Il utilise le savoir faire des 5 000 dabbawallas, les traditionnels livreurs de repas à vélo.
Dans les rues anarchiques de Bombay, le leader indien de la vente en ligne a opté pour un mode de livraison "low-tech". Il utilise le savoir faire des 5 000 dabbawallas, les traditionnels livreurs de repas à vélo.

Avec 100 milliards de dollars de chiffre d’affaires attendus en 2020, le e-commerce est en pleine croissance en Inde. À Bombay, Flipkart , le leader indien de la vente en ligne, a opté pour une solution originale afin d’assurer ses livraisons dans une ville où la numérotation des rues est totalement anarchique.
 
Plutôt que d’y expérimenter des drones, comme le fait son concurrent Amazon, Flipkart a décidé de s’allier aux dabbawallas . Iconiques de la ville, ces livreurs seraient apparus il y a 125 ans, lorsqu’un employé de banque parsi, lassé de la nourriture locale, aurait payé un mendiant pour lui livrer son déjeuner fait maison. Une tradition portée à l’écran en 2013 dans le film The Lunchbox .

200 000 repas livrés quotidiennement

Aujourd’hui, 5 000 livreurs apportent leurs repas quotidien à quelques 200 000 travailleurs et rapportent la gamelle vide à leurs domiciles. Généralement analphabètes, les dabbawallas utilisent un système élaboré de symboles et de couleurs pour acheminer les petites boîtes métalliques à travers le dédale urbain. Chaque boîte passe en moyenne par une vingtaine de mains différentes, empruntant aussi bien le train que le vélo avant d’atteindre son destinataire.

Une erreur pour six millions de livraisons

Mieux, ce système de livraison est réputé pour être le plus efficace au monde, avec seulement une erreur pour six millions de livraisons. Un taux qui a valu aux dabbawallas l’attribution de l’exigeant label Six Sigma , qui se base sur une méthode de gestion développée par Motorola.
 
Flipkart entend profiter de ce savoir-faire traditionnel pour acheminer ses colis en plus des traditionnelles gamelles, en créant un réseau de plateformes logistiques à travers la ville. Mais pour cela, l’entreprise doit convertir les livreurs aux techniques modernes de suivi logistique et aux terminaux de paiement mobiles. Une révolution culturelle dont le succès n’est pas assuré.

Jean-Jacques Valette
Journaliste à We Demain
 

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