Partager la publication "Pour sublimer votre salon, louez une toile de maître"
Cette option existe déjà en France pour les entreprises, via des plateformes comme Art Actuel ou We Art Partner.
Mais les particuliers peuvent aussi en bénéficier. L’artothèque (contraction d’“art” et “bibliothèque”) est pratiqué par de nombreuses galeries françaises. Classique, contemporain, artistes reconnus ou étoiles montantes, il y en a pour tous les goûts.
Parmi elles, la plateforme Art Handoff, créée en 2018 par Jeannick et Philippe Estoup, deux Toulousains autodidactes. Les toiles sont disponibles à la location sur une période allant de 6 mois à 2 ans, le tout en contrepartie d’un loyer mensuel équivalent à environ 1 % du prix de vente de l’oeuvre.
On peut donc aussi bien s’offrir La Petite Marianne de David Wolle pour 49 euros/mois, que, pour les plus fortunés, Le petit rose de Pierre Klossowski contre 1 944 euros/mois…
Par sécurité, les œuvres sont équipées de capteurs de suivi, ainsi que de crochets spéciaux qui empêchent de les déplacer soi-même.
Obtenir une toile à petit prix
Encore plus accessible, l’école des Beaux-Arts de Nantes a fondé en 2017 le service Art Delivery pour les habitants de la région Loire-Atlantique. Ceux-ci choisissent une oeuvre parmi la collection d’art contemporain de l’école, et la reçoivent chez eux gratuitement. Durée du prêt : trois mois maximum (la livraison est payante).
Démocratiser l’art contemporain
Louer un tableau plutôt que de l’acheter permet de changer régulièrement de décoration à moindre frais, mais aussi de tester le rendu d’une oeuvre dans son intérieur avant de se décider. Les couleurs de ce portrait ne se marient pas avec vos nouveaux rideaux ? Changez !
Moins onéreux, l’art contemporain se retrouve accessible à un public qui n’aurait autrement pas les moyens d’en profiter. Le système offre aussi un souien aux jeunes artistes, qui y gagnent une occasion de faire connaître leur travail.
“C’est difficile de faire sauter les verrous et de démocratiser l’art au sens le plus populaire du terme”, explique Jeannick Estoup de Art Handoff dans le Nouvel Obs. “Mais c’est notre but. Atteindre justement tous ceux qui n’osent pas mettre un pied dans une galerie d’art et qui se disent ‘ce n’est pas pour nous.”
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