Le 8 mars, ferez-vous grève à 15h40 pour les droits des femmes ?

Dire stop. Au moins une fois par an. À l’approche du vendredi 8 mars, journée internationale pour les droits des femmes, une mobilisation est lancée par des associations et des organisations féministes pour dénoncer les inégalités qui persistent au travail entre les hommes et les femmes. À 15h20, ce jour là, tous celles et ceux qui souhaitent dénoncer ces inégalités sont invités à se mettre en grève.
 
Pourquoi 15h20 ? Aujourd’hui, en France, le salaire des femmes est inférieur à 26 % à celui des hommes. Rapporté à une journée, c’est comme si chaque femme travaillait gratuitement à partir de 15h20″, justifient les organisatrices sur leur groupe Facebook. Cet écart s’explique notamment par les nombreux emplois à temps partiel occupés par les femmes. À poste et temps de travail équivalent, l’écart atteint encore 9 %, selon l’Insee.

Baptisé “8 mars 15h20 l’heure des comptes”, le mouvement est soutenu par de nombreuses organisations : Osez le Féminisme, le Groupe F, les Chiennes de garde, le Planning Familial, CQFD Lesbiennes féministes, le groupe Femmes Gilets Jaunes, la Maison des femmes de Paris… Des syndicats comme la CGT, la FSU ou l’UNEF ont aussi rejoint la cause.

Des marches et un hashtag #8mars15h20

Les grévistes se retrouveront à Paris, sur la Place de la République, mais aussi à Toulouse, à Bordeaux, à Grenoble ainsi qu’à Nancy et dans d’autres villes de France… Tous les rassemblements sont recensés sur le site 8mars15h20.fr.
 

“Le mot d’ordre s’adresse aussi bien aux hommes qu’aux femmes”, rappellent les organisatrices.

 
Puisqu’il n’est pas toujours facile de quitter son travail, celles et ceux qui le souhaitent pourront aussi manifester leur soutien sur les réseaux sociaux, via le hasgtag #8mars15h20, en installant une réponse automatique sur leur boite mail, en portant un foulard violet, ou en accrochant une affiche au bureau par exemple.

Une mobilisation qui prend peu à peu de l’ampleur, en France mais aussi à l’étranger. Ce site recense plus de cinquante mobilisations dans le monde. Jamais le mouvement n’aura été aussi coordonné, avec bien sûr des revendications particulières dans certains pays. Si en France, l’accent est mis sur l’égalité salariale, en Amérique latine, il est mis sur le droit à l’avortement. En Belgique, les femmes sont même encouragées à arrêter leurs activités toute la journée du 8 mars, qu’il s’agisse de leur travail ou de tâches domestiques. Pour montrer, encore une fois, que “quand les femmes s’arrêtent… c’est le monde qui s’arrête”. La ville de Berlin, elle, est allée plus loin : elle a même décrété fériée la journée du 8 mars.

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