Partager la publication "“Le libre échange”, une entrave à la transition énergétique selon Bill Gates"
L’objectif du cofondateur de Microsoft : accélérer la transition vers de nouvelles formes d’énergie et inciter ses homologues milliardaires à faire preuve de la même “philanthropie”. Car pour l’homme le plus riche du monde, d’après le classement 2015 du magazine Forbes (76 milliards de dollars de fortune personnelle), le “libre-échange ne permet pas de développer de nouvelles formes d’énergie assez rapidement”.
Pour Bill Gates, les raisons du manque d’intérêt pour les énergies renouvelables sont très claires : “Contrairement aux secteurs du numérique et de la santé, il n’y a pas assez d’argent à s’y faire (…)”. Résultat – et c’est un milliardaire qui le dit ! – le secteur privé sera “complètement inapte à investir dans les énergies vertes.” L’État, de son côté, pourrait être moins inapte à faire bouger les choses. Une déclaration qui a conduit de nombreux médias américains à affirmer que, pour Bill Gates, la solution résidait dans le “socialisme” .
Plus d’énergies fossiles à l’horizon 2050
Un souhait bien plus ambitieux que les objectifs que se fixent les 195 pays participant à la COP21, qui s’ouvre fin novembre à Paris. Selon l’entrepreneur américain, un éventuel futur accord “ne représente pas même le tiers de ce dont la planète a besoin”. “Et pendant ce temps, chaque année, nous émettons davantage de gaz à effet de serre que l’année précédente”, avance-t-il.
Alors, que faire, si le secteur privé ne peut (plus) nous aider à nous réconcilier avec la planète et que les objectifs des États restent trop modestes ? Au delà d’une nécessaire plus grande générosité des milliardaires, Bill Gates en appelle les gouvernements à introduire “une taxe carbone substantielle, [sans laquelle] les entrepreneurs et innovateurs ne seront pas incités à ‘switcher’.”
Autre nécessité, d’après lui ? Tripler le montant des fonds américains alloués à la recherche sur la transition énergétique, taxer la consommation énergétique des ménages ou se servir dans des fonds nationaux et locaux créés à cet effet.
“En sciences, les miracles arrivent tout le temps”
“Des dizaines et des dizaines d’approches devraient être financées par la R&D, et des gens comme moi, qui peuvent se permettre de prendre de grands risques avec des start-up en formation, devraient être prêts, à cause du changement climatique, à investir des milliards (…)”, a insisté l’entrepreneur.
Et bien qu’il enjoigne en premier lieu ses paires à réagir, Bill Gates rappelle qu’il en va de la responsabilité “de tous” face à ce problème “mondial”: “Ce que nous devons exiger de nous-mêmes, c’est de changer d’énergie – et cela inclut tous nos usages, de transports, d’électricité, de ménages et d’industrie”.
Un changement urgent, mais pas hors d’atteinte. “Cela peut sembler un peu intimidant pour les gens de prime abord, mais en sciences, les miracles arrivent tout le temps”.
Cofondateur de la marque de vêtements techniques Lagoped, Christophe Cordonnier défend l'adoption de l'Éco-Score dans…
Chaque année, comme un rituel bien huilé, le Black Friday déferle dans nos newsletters, les…
Fondé par une femme, Jay Graber, le réseau social Bluesky compte plus de 20 millions…
À la COP29 de Bakou, les pays en développement attendent des engagements financiers à la…
Pourquoi et comment un groupe français de services numériques décide de mettre la nature au…
Face aux pressions anthropiques croissantes, les écosystèmes côtiers subissent une contamination insidieuse par des éléments…