À lire dans la revue Premier producteur mondial de cette fibre aux qualités connues depuis l’Antiquité, la France compte en faire un atout important de son économie. De nombreuses industries – bâtiment, sport, automobile, aéronautique – commencent à exploiter le potentiel de cette ressource naturelle extralégère et durable.
[À lire dans la revue] Premier producteur mondial de cette fibre aux qualités connues depuis l’Antiquité, la France compte en faire un atout important de son économie. De nombreuses industries – bâtiment, sport, automobile, aéronautique – commencent à exploiter le potentiel de cette ressource naturelle extralégère et durable.
[À lire dans la revue] Premier producteur mondial de cette fibre aux qualités connues depuis l’Antiquité, la France compte en faire un atout important de son économie. De nombreuses industries – bâtiment, sport, automobile, aéronautique – commencent à exploiter le potentiel de cette ressource naturelle extralégère et durable.
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Alexandre le Grand, illustre pour sa conquête de l’Orient, mérite-t-il d’être à nouveau célébré, cette fois comme le premier homme à avoir su tirer parti des qualités exceptionnelles du lin ? Serait- il l’un des premiers
“bio-innovateurs” de l’histoire ? N’a-t-il pas conçu un bouclier révolutionnaire à partir de la tige d’une plante utilisée jusqu’alors pour tisser les étoffes des vêtements ?
Allégés, très résistants aux chocs grâce à l’élasticité de leurs fibres, réalisables aisément à partir d’une matière première renouvelable : les hoplons – les boucliers des hoplites, des fantassins lourdement armés – sont les premiers exemples connus d’une utilisation du lin autre que textile. Une expérience et un exemple qui retrouvent aujourd’hui une actualité économique et écologique.
Qualité et robustesse
L’histoire du lin est liée à celle du textile. Les Égyptiens le récoltaient sur les berges du Nil pour la confection de vêtements funéraires, les Gaulois pour tisser les voiles de leurs bateaux. Plus en amont, des fibres de lin vieilles de 36 000 ans, avec des traces de torsion et de couleurs, ont été découvertes par des paléontologues dans une grotte du caucase en 2009. ce serait le tout premier textile connu.
Au XVIIe siècle, la culture du lin se développe en Europe : dans le nord de la France, en Anjou, dans les Provinces-Unies (actuels Pays-bas) et dans les flandres. des territoires au climat océanique favorable à la croissance de cette plante rustique, altière (1 mètre de haut) et très casanière. dès cette époque, le lin du Nord acquiert en quelques décennies une grande réputation et procure aux filatures et manufactures de Caen ou d’Amsterdam une matière première dont la qualité et la robustesse sont appréciées des consommateurs.
Bio, renouvelable et durable
Les premières appellations
“toile de Cambrai”,
“Bretagne superfine” et
“point d’Alençon” vont assurer au lin français, réputé plus noble que le coton, le chanvre ou même la laine, une renommée dans toute l’Europe puis le monde. Une renommée qui a perduré jusqu’à aujourd’hui en dépit de la concurrence – malsaine et sur le déclin – des fibres synthétiques à base d’hydrocarbures qui ont envahi la planète au milieu du siècle dernier.
Aujourd’hui, cette matière naturelle redevient, notamment chez les jeunes, qui portent chemises et vestes en lin, une garantie d’élégance et de confort. Elle manifeste aussi l’attachement de ces nouveaux consommateurs aux valeurs du bio, du renouvelable et du durable.
La confrontation entre le linen (“lin” en anglais) et le nylon (fortuite mais intéressante inversion de lettres), engagée dans les années 1950, serait-elle sur le point d’être remportée par les acteurs déterminés d’une filière économique et écologique en pleine redynamisation ? Certains en sont persuadés. Retrouvez la suite de cet article dans We Demain n°10 . Jean-François Mongibeaux