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Le retour des jeunes en grève mondiale pour le climat

Le mouvement de grève mondiale pour le climat initié par Greta Thunberg et freiné par la crise sanitaire reprend. Une nouvelle marche est organisée ce 24 septembre dans 70 pays.

Le 24/09/2021 par Sofia Colla
grève mondiale climat
Ce vendredi 24 septembre a lieu une grève mondiale pour le climat dans 70 pays. (Crédit : Shtterstock)
Ce vendredi 24 septembre a lieu une grève mondiale pour le climat dans 70 pays. (Crédit : Shtterstock)

Ce vendredi 24 septembre, les jeunes reprennent le chemin de la rue pour une nouvelle grève mondiale pour le climat. Ils seront des milliers à marcher partout dans le monde pour réclamer de nouvelles mesures contre les dérèglements climatiques. Une initiative du mouvement Fridays For Future, lancé par l’activiste Greta Thunberg. 

Des marches sont ainsi organisées dans plus de 70 pays, dont l’Allemagne. La jeune suédoise devrait d’ailleurs manifester à Berlin, pour faire pression sur les candidats à la succession de la chancelière Angela Merkel, deux jours avant les élections législatives allemandes. 

À environ un mois de la COP26 qui se tiendra à Glasgow du 1er au 12 novembre, les jeunes entendent aussi faire pression sur les dirigeants mondiaux.

Une grève mondiale pour le climat en amont de la COP26

“À maintes reprises, les dirigeants d’aujourd’hui ont montré qu’ils ne se soucient pas de l’avenir – du moins, ils n’en ont pas l’air. Ils disent qu’ils nous écoutent, nous les jeunes, mais en réalité ils ne le font absolument pas”, a ainsi déclaré Greta Thunberg en visioconférence à la télévision japonaise le 21 septembre dernier. 

Un message donc clairement adressé aux dirigeants qui se réuniront dans quelques semaines en Écosse pour la COP26 afin de prendre des mesures pour limiter le réchauffement climatique. Un rendez-vous qualifié par le premier ministre britannique Boris Johnson de “tournant pour l’humanité”, lors d’un discours à la tribune des Nations unies à New York mercredi 22 septembre. “Nous devons montrer que nous avons la maturité et la sagesse pour agir”, a-t-il poursuivi. Avant d’appeler les pays à “aller plus loin” et “aller plus vite” dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. 

Mais au-delà des promesses, les jeunes demandent des actes, et vite.

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Le thème de cette nouvelle marche mondiale pour le climat est #UprootTheSystem, pour “Déraciner le système”. “Les pays les plus touchés [par les changements climatiques] ne sont pas “pauvres”, ils sont riches en ressources mais ont été historiquement et systématiquement opprimés et empêchés de se développer. Les dirigeants du Nord ont une dette climatique à payer à l’humanité. L’aide à l’adaptation n’est pas un “devoir honorable” ou une “solidarité”. C’est une réparation”, plaide Fridays for Future sur le site officiel de l’évènement. Le mouvement demande entre autre l’équité des vaccins, l’annulation de la dette ou encore le financement climatique pour ces pays. 

Des manifestations dans 70 pays

Avec le décalage horaire, les manifestations ont d’abord commencé de l’autre côté du globe. Comme aux Philippines où les militants ont défilé contre le pillage des mers. 

Ou encore au Japon, où les messages dénonçaient la production d’électricité à partir de la biomasse, accélérant la déforestation. 

Ou enfin au Bangladesh où les manifestations ont commencé à 10h, heure locale, dans plusieurs villes du pays. 

En France, les manifestations débuteront plutôt en début d’après midi, avec de nombreux rassemblements organisés dans les grandes villes par le mouvement Youth For Climate. “L’objectif est de relancer le mouvement”, déclare Tatiana Da Silva, membres de Youth for Climate à Bordeaux, à France 3 Nouvelle Aquitaine

Reprise après la crise sanitaire

Les marches, lancées en 2018 et qui réunissaient des milliers de lycéens et étudiants, ont été stoppées par la crise sanitaire. Les jeunes ont alors été contraints de mener des actions en ligne. Des marches avaient bien eu lieu au printemps dernier, mais le contexte sanitaire était encore compliqué dans de nombreux pays. 

Ça été une année très étrange avec la pandémie, mais évidemment, la crise climatique n’a pas disparu, c’est même plutôt l’inverse. Il est encore plus urgent d’agir maintenant. Nous allons à nouveau descendre dans les rues. Ce sera forcément différent, dans certains pays, les manifestants seront plus nombreux, et dans d’autres, comme en Suède, nous serons moins et organiseront des actions plus symboliques”, a expliqué Greta Thunberg à la télévision japonaise. 

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