Les drones interdits de livrer des cakes en Chine

Le cas pourrait faire jurisprudence. À Shanghai, la pâtisserie Incake utilisait trois drones pour livrer des gâteaux à ses clients à travers la jungle de gratte-ciels de la mégalopole chinoise. Malheureusement pour cette dernière, les autorités de sûreté aérienne ne l’entendaient pas de cette oreille et viennent d’assigner la flotte à résidence.

« Les robots volants doivent recevoir l’autorisation de l’aviation civile avant de pouvoir être utilisés à des fins commerciales », a déclaré un responsable local. Il faut dire que le petit manège des drones commençait à inquiéter certains habitants. L’engin, qui pèse près de 10 kilos et volait parfois à plus de cent mètres de haut, pouvait représenter un danger en cas de chute. Certains craignaient même que des terroristes ne détournent le drone pour en faire un poseur de bombes ! Ce mode de livraison futuriste est donc suspendu, le temps que les autorités statuent sur son danger potentiel. Et édictent un code législatif dédié à ces machines.

Un marché porteur

Car cette affaire, pas seulement anecdotique, préfigure une probable hausse de l’utilisation de drones en milieu urbain dans les années qui viennent. Outre leur rôle de livreur de pizza ou de pâtisseries, ils sont pressentis pour des missions de surveillance ou de secours. Le marché, porteur, pourrait atteindre 2 milliards d’euros à l’horizon 2015, selon une étude du cabinet Frost & Sullivan.

Pour plaider sa cause, M. Wang, le patron de la pâtisserie concernée, met en avant le caractère « écologique » de la livraison aérienne. Facturés 326 dollars pièce, ses gâteaux volants étaient notamment prisés des jeunes mariés avides de sensationnel.

[Vidéo : le spot publicitaire vantant la livraison de gateaux par drone]

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