Partager la publication "Noël écoresponsable : qu’est-ce qu’on mange pour limiter l’impact sur la planète ?"
Les fêtes de fin d’année sont avant tout l’occasion de passer du bon temps avec ses proches. Et cela bien souvent par des repas plus soignés qu’à l’habitude. Mais ces plats préparés maison avec des produits de luxe ont un impact non négligeable sur la planète. Certes, on peut se faire plaisir, mais à quel prix pour notre empreinte carbone ? Sans vouloir gâcher la fête, WE DEMAIN vous propose des alternatives plus durables aux plats les plus populaires à Noël et aux réveillon du 31 décembre. 81 % des Français organisent un repas de fête le 25 décembre et 66 % pour le dernier jour de l’année.
Toujours très populaires sur les tables de fête, près de 2,5 millions de ces volailles finissent chaque année dans nos assiettes (et nos estomacs) à Noël, selon le Planetoscope. 32 % du foie gras acheté en France est consommé à cette période de l’année et 22 % du champagne. Des volumes énormes qui devraient se répéter encore pour ces fêtes 2023 et ce, malgré la nette inflation qui pèse sur ces produits de luxe. Ne serait-ce qu’entre 2021 et 2022, le panier de courses moyen pour les fêtes a bondi de 93 euros à 107 euros (+15 %). 2023 devrait conserver la même trajectoire. Trouver des alternatives plus durables mais aussi moins onéreuses est donc doublement une bonne idée.
Premier constat pointé par l’Ademe, l’Agence de la transition écologique, 83 % des repas sont préparés en quantité excessive par rapport au nombre de convives. Bonjour le gaspillage qui s’ensuit. En cuisinant en quantités plus raisonnables, on pourrait ainsi éviter le gaspillage de 76 000 tonnes de nourriture, soit 3kg de nourriture par ménage ! Et l’Ademe de lister les ordres de grandeur consommés en France chaque année : 30 449 tonnes de chocolat, 10 015 tonnes de foie gras, 11 000 tonnes d’escargots, 12 194 tonnes de gibier, 2 603 tonnes de bûches pâtissières mais aussi 636 tonnes de gigot d’agneau…
Comme le souligne Le Monde, ce sont les desserts qui présentent bien souvent la plus importante source de gaz à effet de serre (GES°. Pourquoi ? “Le chocolat et le beurre ont un bilan carbone du même ordre de grandeur que le foie gras, et deux à trois fois plus élevé que la volaille ou le gibier (l’agneau reste l’aliment le plus émetteur de CO2).” In fine, les Français émettent près de 6,3 millions de tonnes équivalent CO2 (CO2e), soit 1 % de l’ensemble des émissions annuelles de GES, indique l’Ademe. Et les repas pèsent pour 15 % de ces émissions (derrière les cadeaux et les transports). Il existe donc une vraie marge d’amélioration.
Pour réduire l’impact environnemental de notre alimentation de fête, il est nécessaire de rechercher des alternatives à certains produits ou d’opter pour des aliments mieux sourcés, c’est-à-dire cultivés ou élevés localement et avec des méthodes plus écoresponsables (bio, permaculture…).
Faut-il forcément un menu végétarien pour Noël ? Non, il n’est pas nécessaire de rayer totalement les protéines animales de son repas. En revanche, il faut rechercher la qualité de l’origine des produits et opter pour une filière plus respectueuse de l’environnement. Et cela, bien souvent, a un vrai surcoût. Ce qui amènera sans doute à être davantage flexitarien en cette période de fêtes… Après tout, pourquoi ne pas opter pour une belle omelette à la truffe, un délicieux plateau de fromages à l’apéritif ou encore des légumes en Wellington et même des pâtes al dente au beurre de sauge ?
Et si on opte pour un repas 100 % végétarien, que prépare-t-on ? L’Ademe suggère le menu suivant : tarte de légumes de saison en entrée puis risotto de champignons accompagné de tofu fumé en plat principal. Enfin, Fourme d’Ambert puis poire rôtie à l’orange au dessert. Alléchant, non ?
Pour bien acheter, pensez “Q P S” : Q pour qualité (regardez les labels et les étiquettes en supermarché, posez des questions au vendeur sur un marché…). P pour proximité. Manger local sera toujours une excellente idée. Et S pour saison. On pense ici surtout aux fruits et légumes. Peut-être peut-on se passer de certains fruits exotiques par exemple… Les circuits courts sont la meilleure idée.
Plutôt que du foie gras – avec les conséquences que l’on connaît sur l’animal – ou du saumon (d’élevage), pourquoi ne pas opter pour des coquillages ? On les trouve le long de nos côtes et on peut trouver de la production durable (ne serait-ce que chez Poiscaille par exemple). Alors on inscrit huîtres, Saint-Jacques et autres crustacés à notre menu. On peut aussi imaginer des légumes de saison rôtis au four avec du miel pour une entrée festive avec un impact carbone réduit.
En alternative aux produits de luxe d’origine animale (chapon, foie gras), pourquoi ne pas opter aussi pour de très bons champignons, des fromages locaux de première qualité ou encore des plats agrémentés de truffe fraîche (c’est la saison) voire d’un tartare d’algues, par exemple.
Il y a des chances pour que, même en faisant attention en amont, on ait trop acheté et qu’il y ait des restes. Deux options s’offrent à vous : on les cuisine à nouveau, si besoin en les transformant un peu (faire un hachis parmentier, des croquettes, etc.) ou alors on congèle le temps de digérer. Et on s’interdit d’acheter à nouveau tant que les restes ne sont pas finis. Ils étaient délicieux le Jour J, difficile de croire qu’ils ne le sont pas encore deux jours plus tard…
Cette recette, suggérée par Too Good To Go, permet d’éviter le gaspillage :
Ingrédients pour 4 personnes :
Préparation des boulettes
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