Partager la publication "Obsolescence programmée : la première plainte en France vise des fabricants d’imprimantes"
“Les imprimantes cristallisent le débat sur l’obsolescence programmée depuis longtemps. Notamment depuis 2009, avec le documentaire ‘Prêt à jeter’ qui ciblait déjà ce produit. Ce qui nous a alerté, ce sont les milliers de consommateurs mécontents de leur imprimante qui laissaient des commentaires sur les sites spécialisés”, explique à We Demain Laetitia Vasseur, co-fondatrice et déléguée générale de l’association HOP (Halte à l’Obsolescence Programmée).
Depuis la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte, l’obsolescence programmée est considérée comme un délit. Elle peut être punie de deux ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende.
La marque la plus citée dans la plainte est Epson, même si les pratiques dénoncées “paraissent toucher également les trois autres principaux fabricants : Canon, HP et Brother”.
Augmenter le taux de remplacement des imprimantes
“Epson vend [certaines cartouches de] 48ml d’encre au prix de 98,99 euros TTC7, soit 2 062 euros le litre ou deux fois plus cher que le parfum Chanel n°5 !”, peut-on lire sur la plainte rendue publique.
Mais surtout, après une enquête de plusieurs mois, HOP dénonce la volonté d’obsolescence programmée de ces enseignes à travers deux preuves :
“Il existe un code qui bloque les imprimantes après l’impression d’un certain nombre de copies. Comment cela peut-il ne pas être intentionnel ? Lorsqu’il y a réduction de la durée de vie du produit, on en déduit que la raison ne peut être que volontaire”, explique l’avocat de l’association, Émile Meunier.
Une pratique illégale
De plus, si l’utilisateur souhaite le changer, cela lui coûte quasiment le même prix qu’une imprimante neuve : “Le client n’est donc pas encouragé à la réparer mais au contraire à en racheter une neuve”, explique HOP dans sa plainte.
“Un proverbe arabe dit : ‘Il faut suivre le menteur jusqu’à sa porte’. C’est un peu ce qu’on est en train de faire”, conclut Émile Meunier.
Il revient désormais au Procureur de décider s’il a assez d’éléments pour poursuivre ou non l’action. Émile Meunier et l’association HOP se sont constitués partie civile pour, que dans le second cas, ils puissent eux-mêmes activer la plainte auprès du juge d’instruction.
“On est confiant, on pense que les éléments sont suffisamment précis et étayés pour que l’autorité compétente ait envie d’approfondir”, se réjouit l’avocat.
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