Partager la publication "“Plus que du plastique” : un Japonais trouve l’amour avec… une poupée en silicone"
Senji Nakajima revient de loin : il y a encore six ans, ses nombreux voyages professionnels le faisaient se sentir très seul. En acquérant Saori pour la “modique” somme de 4 000 euros et en l’installant dans son appartement à Tokyo, sa vie a pris une autre tournure.
Au départ, elle n’était “rien d’autre qu’un objet sexuel” (sic). La consécration d’un fantasme selon lequel elle incarnerait sa “toute première petite copine” . Mais très vite, Saori devient plus qu’une poupée à ses yeux – “elle a besoin d’aide, mais elle partage tous les moments avec moi et enrichit ma vie”– , confiera-t-il au quotidien britannique Daily Mail.
“Les humains modernes sont sans coeur”
Cambió a su esposa por una muñeca sexual: Senji Nakajima, un japonés de 61 años de edad,… https://t.co/BKtANS7WZ4 pic.twitter.com/ykXE7SZo37
— Red Nicaragua 505 (@RedNicaragua) 28 juin 2016
Et il n’est pas le seul. Selon le Daily Mirror, en Asie, de plus en plus d’hommes s’éprennent de telles poupées, avec lesquelles ils s’affichent sur les avenues des villes et dans les parcs. Au Japon, elles sont vendues sous le nom de “femmes néerlandaises”, ce qui, en japonais, voudrait dire “poupée de sexe”. Ces jouets sexuels, à l’apparence de plus en plus réelle et aux fonctions de plus en plus élaborées, sont un marché en plein essor.
5 millions de personnes seules en France
“Au début certes, on se dit qu’on va pouvoir réaliser tous nos fantasmes avec, qu’on va passer des nuits et journées entières à tester toutes les positions du Kama Sutra dans toutes les pièces de la maison. L’avantage d’une poupée, c’est qu’elle vous dira jamais non, sera toujours disponible, ne vous fera pas le coup de la migraine, ne vous jugera pas sur votre performance…
Mais petit à petit, on s’aperçoit que nos sentiments, notre désir envers elle évolue. Cette poupée articulée en silicone n’est plus le sextoy des premiers jours. Sa présence se ressent de plus en plus, vous vous mettez à penser à elle, à lui parler, vous dormez à ses côtés, vous êtes aux petits soins pour elle. Vous veillez à ce qu’elle soit bien assise, bien positionnée, qu’elle n’ait pas froid… Vous la coiffez, la lavez, l’habillez, lui mettez de belle tenues, de la belle lingerie, de belles chaussures…”
2016, l’année des sexbots ?
Un chiffre qui n’a pas échappé aux acteurs du marché du sexe , qui travaillent à des poupées encore plus réelles, gémissements et mouvements inclus, mais aussi à l’amélioration du porno en réalité augmentée. Avant de laisser la place aux sexbots, les robots sexuels, qui ne devraient pas tarder à les remplacer. S’appuyant sur une étude parue début 2016, La montée des sexbots , le quotidien The Telegraph se demandait même si 2016 ne serait pas l’année de leur avènement.