La France est le pays qui possède la plus grande ZEE (Zone Économique Exclusive) au monde. Avec 11 691 000 km² d’espace marin qui peut permettre la pêche et l’aquaculture, on pourrait penser que notre pays est largement autonome dans sa consommation de poisson, et plus largement de produits de la mer. Mais il n’en est rien : nous importons les deux-tiers de ce que nous consommons.
“Si les Français n’avaient consommé que des produits de la mer pêchés ou élevés en France depuis le 1er janvier, le 23 avril signerait alors le dernier jour de l’année où il serait possible de s’en procurer”, affirme l’ONG Aquaculture Stewardship Council (ASC). Le hic est que les Français sont très friands de certaines espèces, comme le saumon, qui sont pour une bonne partie importées car elles ne frayent pas le long de nos littoraux.
#1. Combien de kilos de produits de la mer sont consommés chaque année par personne en France en moyenne ?
#2. Quelles sont les espèces de poissons les plus consommées en France ?
#3. Quelle proportion de notre consommation de produits de la mer vient de l'espace de pêche français ?
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L’Hexagone produit seulement 30,8% de sa consommation de produits de la mer alors même que la France la plus grande Zone Économique Exclusive au monde (11 691 000km²). Pour autant, la France est le 5ème plus gros importateur de produits de la mer au monde, selon le rapport The State of World Fisheries and Aquaculture 2022. Nous consommons beaucoup trop de poissons qui ne sont pas présents dans nos zones de pêche, comme le saumon (2,7 kilos par Français et par an).
#4. Que signifie le terme « surpêche » ?
La surpêche qualifie en effet la pêche excessive par les humains, que ce soit sur les poissons ou les fruits de mer. Un pêche qui atteint un niveau tel qu’elle menace le renouvellement des ressources marines. Et déstabilise des écosystèmes marins entiers.
#5. Quelle est la méthode de pêche la plus durable pour l'environnement ?
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C’est en effet la pêche à la ligne qui fait le moins de dégât sur l’environnement. Elle évite en grande partie les pêches accidentelles et ne détruit pas les fonds marins.
#6. Lequel de ces poissons est considéré comme étant en voie de disparition ?
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Selon le WWF, le thon rouge, qui peut peser jusqu’à 700 kg, est en voie de disparition. Jusqu’aux années 1970, la pêche au thon rouge était avant tout artisanale. Puis, une surpêche effrénée a entraîné un effondrement spectaculaire des stocks mondiaux. Le nombre de thons rouges a diminué de plus de 80 % en quelques décennies.
#7. Quel est le principal danger pour les dauphins et les baleines dans la pêche au filet ?
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De 1960 à 2000, on estime à environ 7 millions de dauphins morts à cause des filets de pêche, dans le monde. Pris dans ces mailles, ils ne peuvent remonter à la surface pour respirer.
#8. Qu'est-ce que la pêche fantôme ?
Selon la Protection mondiale des animaux, la “pêche fantôme” survient lorsque des engins de pêche perdus ou abandonnés, des filets par exemple, restent dans l’océan et continuent de capturer et tuer des poissons ou d’autres espèces marines.
#9. Quelle proportion des stocks mondiaux de poisson sauvage sont surexploités ?
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La FAO estime que 35,4 % des stocks mondiaux de poisson sauvage sont aujourd’hui surexploités et que 66,9 % des stocks de poisson sont exploités à leur niveau durable maximal
#10. Qu'est-ce que la certification MSC ?
Il s’agit d’un programme de certification et de labellisation de produits de la mer. Pour être certifiée MSC, une pêcherie doit respecter trois principes fondamentaux :
- L’effort de pêche doit se situer à un niveau qui permet d’assurer la pérennité des populations de poissons.
- Les activités de pêche doivent être gérées de façon à maintenir la structure, la productivité, la fonction et la diversité de l’écosystème.
- La pêcherie doit respecter les lois en vigueur et doit avoir un système de gestion lui permettant de s’adapter aux différents changements.
Mesurer sa consommation et varier les espèces
À l’instar de la consommation de viande qu’il est conseillé de réduire au profit de protéines végétales (lentilles, soja, haricots Azuki, tempeh, graines et noix, pois chiches, quinoa…), une consommation raisonnée des produits de la mer est à encourager.
Il peut aussi être intéressant de varier les espèces consommées. Et de se tourner vers des poissons que l’on retrouve en Europe comme le turbot, le bar, la dorade… Ceux-ci peuvent être, qui plus est, issus d’une aquaculture responsable. Autre alternative, opter pour des poissons herbivores comme le tilapia, qui est le poisson le plus consommé au monde. C’est en effet une des principales espèces d’aquaculture en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud. Après la carpe, le tilapia est le 2e poisson d’élevage au niveau mondial.
Son goût est assez doux, un peu comme la sole. Et il peut se cuisiner de bien des manières : poêle, four, vapeur et même friture. Dès que sa chair devient opaque, vous pouvez le manger.
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