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Retour du froid : les astuces pour continuer à rouler à vélo en hiver

C’est la rengaine des opposants au vélo : “on verra bien quand l’hiver sera venu, il n’y aura plus personne sur les pistes cyclables !”. Statistiquement, c’est faux, même si on constate une baisse relative. Selon l’Observatoire national des véloroutes (PDF) portant sur 2022, en zone urbaine, les poids du printemps, de l’été et de l’automne sont assez similaires (entre 25 % et 28 %) en termes de fréquentation. L’hiver représente 19 % des passages sur le total annuel (un chiffre en hausse entre 2021 et 2022). Il y a certes un nombre moindre de cyclistes quand la météo se détériore mais la fréquentation est loin d’être nulle. Se pose alors la question : comment faire pour continuer à rouler à vélo en hiver ?

Pour cela, notamment quand il est question de vélotaf, il faut être bien équipé et anticiper. En Scandinavie, on a l’habitude de dire “Il n’y a pas de mauvais temps, il n’y a que de mauvais habits”. Et c’est assez vrai : avec la bonne panoplie, la pluie et le froid deviennent des phénomènes beaucoup moins rebutants. Le vent, lui, restera toujours un phénomène très gênant pour les cyclistes… WE DEMAIN vous livre ses bons conseils pour continuer à pédaler quand l’hiver s’installe.

Plus que le froid, la pluie fait souvent renoncer à son vélo. Peur d’être mouillé et d’avoir un accident justifient cette décision. Crédit : MabelAmber / Pïxabay.

Être bien visible : la première règle pour rouler à vélo en hiver

En période hivernale, difficile d’échapper à la nuit. Qu’on se rende tôt sur son lieu de travail ou qu’on en sorte tard (ou les deux), il y aura bien souvent une phase de roulage nocturne. Et même en zone urbaine avec les éclairages publics, nous ne sommes pas aussi visibles qu’on ne le pense.

Alors c’est éclairage avant et arrière (obligatoires selon la loi soit dit en passant), réfléchisseurs ou catadioptres sur les roues et, si possible, veste réfléchissante. Celle-ci n’est pas obligatoire en zone urbaine mais reste quand même un plus. Ou alors pensez à des zones réfléchissantes sur votre sac à dos et sacoches. Bref, brillez en société !

À installer aussi sur son smartphone : une appli météo avec notification quand la pluie va bientôt tomber à proximité (exemple : RainToday avec son radar à 30 minutes). D’une façon générale, c’est une bonne idée de prendre le réflexe de consulter les prévisions météo pour la journée à venir de bon matin.

Bien équipé pour que tout roule !

Même en hiver, avec le bon équipement, rien n’empêche d’emmener ses enfants à l’école à vélo. Crédit : Mark Stosberg / Unsplash.

Ni trop, ni trop peu. En hiver, avant d’affronter le froid et la pluie, on a tendance à vouloir se couvrir plus que de raison. C’est un peu vite oublier que le vélo, y compris le vélo électrique, est une forme de mobilité active. Pour ne pas arriver dégoulinant à destination, il faut donc bien gérer les différentes couches.

Mais on opte pour quoi ? À WE DEMAIN, nous avons testé un peu toutes les formules. Capes de pluie, jupes de protection, pantalon et vestes imperméables et coupe-vent… nous avons fini par revenir à l’essentiel, mais aussi au plus flexible car chaque pièce peut être utilisée dans une autre configuration (piéton, randonnée, le week-end, etc.)

La liste des équipements de survie des cyclistes en hiver

Avant de vous équiper, nous vous conseillons de regarder d’abord ce que vous avez dans vos placards. Et de demander autour de vous si certaines personnes ne possèderaient pas l’une de ses pièces sans en avoir l’utilité. Si vous devez passer par la case achat, l’option seconde main est toujours la meilleure idée en première intention !

  • Une veste d’hiver coupe-vent et imperméable (Gore-Tex si vous roulez longtemps). C’est la base. Celle qui sera suffisante la plupart du temps au printemps et à l’automne. En hiver, elle se portera en troisième couche.
  • Une sous-veste technique (polaire, soft-shell…) ou une doudoune légère. Près du corps, elle va assurer un niveau de chaleur immédiat. Respirante, elle pourra évacuer – en partie – la sueur éventuelle. À retenir : comme pour d’autres activités outdoor, mieux vaut cumuler trois couches assez fines mais bien pensées qu’une ou deux très épaisses et trop étanches.
  • Un surpantalon de pluie (si possible avec protection pour les chaussures, comme le modèle Decathlon par exemple). Aussi utile par jour de pluie que par grand froid pour ajouter une couche sur les jambes. Choisissez-le une taille au-dessus de la normale (voire deux) pour l’enfiler sans difficulté. Assurez-vous aussi que le bas du pantalon possède un zip pour pouvoir enfiler (et enlever) le vêtement chaussures au pied.
Il existe certains cas de figure où on a droit à un joker ! Crédit : Iuliia Dutchak / Unsplash.
  • Des couvre-chaussures ou des bottines de pluie pour éviter que l’eau ne ruisselle depuis la tenue à l’intérieur du chaussant (un calvaire à faire sécher).
  • Des gants, si possible imperméables (là encore, optez pour du Gore-Tex ou équivalent si votre trajet est long). Si vous n’avez pas les moyens ou pas envie d’investir dans de nouveaux gants, alors enfilez des gants en latex (ceux pour le ménage par exemple), c’est assez efficace. Le tout ne doit pas être trop épais pour garder de la maniabilité. À compléter par des sous-gants fins en soie au plus fort de l’hiver. Et pour les plus frileux, il existe des gants chauffants… voire des manchons qui se glissent sur le guidon. Certains glissent aussi des chaufferettes. Problème : elles sont bien souvent à usage unique et polluantes.
  • Un bonnet est aussi un must. Notamment pour protéger les oreilles du vent froid. Pensez à en trouver un avec une maille coupe-vent. ou alors avec un intérieur doublé en polaire.
  • Une écharpe ou un tour de cou. Notre préférence va au buff (tour de cou en forme de tube) qui a l’avantage d’être modulaire et de pouvoir couvrir le nez et la bouche sans (trop) empêcher de respirer les jours où il fait très froid et/ou il y a du vent.
  • Un casque doté d’une visière pour éviter que la pluie ne dégouline sur les yeux. L’alternative pas chère et sobre : glissez une casquette sous le casque, ça fonctionne bien aussi.

À vous ensuite de tester. Nous ne sommes pas tous frileux de la même manière, nos trajets sont très variables, on dépensera plus d’énergie avec un vélo classique par rapport à un VAE… Et votre région peut aussi avoir des spécificités (beaucoup de vent, des chutes de neige fréquentes, des parcours très vallonnés, etc.). Dans certains cas, il peut aussi être malin de changer ses pneus de vélo pour des modèles moins rapides mais avec une meilleure accroche.

Pour rouler à vélo en hiver, pourquoi on aime moins…

La cape de pluie ou le poncho ? Testés mais pas approuvés… Crédit : Canva.

La cape de pluie ou le poncho ? Elle a tendance à bouger en déplacement. Si elle n’est pas assez longue, pas bien ajustée, soulevée par le vent… il y a de fortes chances pour que l’eau s’écoule sur vos vêtements et/ou chaussures. Et la prise au vent est plus importante.

La jupe de pluie sur un vélo ? Elle alourdit quand même pas mal le vélo. Si vous la laissez en place, elle pourrait être volée. Et elle n’empêche pas l’eau de passer en-dessous, en dégoulinant depuis votre veste/blouson. En outre, elle ne peut être utilisée que dans ce cas précis et ne pourra pas servir pour d’autres activités sportives.

La capote de pluie ? C’est une sorte de toit qu’on ajoute à son vélo. Si elle protège de la pluie qui vient de face, il suffit d’une petit brise pour tout récupérer sur les côtés. Et, comme pour la jupe de pluie, il y a risque de vol. Enfin, ce genre d’accessoire à utilisation unique ne tend pas vers la sobriété.

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