Partager la publication "Revue, séries, apéros collapso… l’effondrement, tendance de l’été ?"
Cette thèse de “l’effondrement” n’est pas tout à fait nouvelle mais rencontre un succès croissant. En France, c’est surtout l’ouvrage Comment tout peut s’effondrer de Pablo Servigne et Raphaël Stevens, publié en 2015 et vendu à plus de 70 000 exemplaires qui a popularisé le terme, ainsi que celui de “collapsologie”, la “science” de l’effondrement.
Depuis, ces mots sont entrés dans le langage courant. Et beaucoup, sans être aussi catastrophistes que les collapsologues, s’interrogent sur les dérives du système et les façons de le réinventer.
Livres, séries, apéros…. Les actus de la “collapso” sont légion. Avant les vacances, We Demain vous a concocté un programme de révision !
Un magazine 100 % effondrement
Ce trimestriel, dont le premier numéro est sorti en kiosque le 26 juin, s’intéresse “aux effondrements possibles de notre civilisation, à la résilience et au renouveau”, annoncent les auteurs dans un communiqué.
“C’est le dernier magazine avant la fin du monde”, ironise Pablo Servigne.
La voici, la voilà, la couverture du n°1 d'#Yggdrasil ! Quoi de plus normal que d'y voir trôner un frêne majestueux ? Un grand merci à Jacky Husson pour son merveilleux trait de crayon et à Elypss pour la direction artistique. #effondrement #resilience #collapso pic.twitter.com/CoNcVhs4Il
— Yggdrasil (@YggdrasilMag) 20 mai 2019
Dans ce numéro de 140 pages sans publicité, les lecteurs pourront découvrir un petit manuel de désobéissance civile, comment gérer son stress face au risque d’effondrement ou encore un article sur les Low-tech et l’eau de pluie, écrit par le Youtubeur-bricoleur Barnabé Chaillot, dont nous vous parlions dans cet article.
“Parce que nous ne croyons pas en la croissance infinie, nous avons conçu Yggdrasil comme un organisme vivant. Il naît aujourd’hui, croît, puis meurt en 2022 après 12 numéros”, précise le directeur de la publication, Yvan Saint-Jours.
Un magazine éphémère donc, en kiosque à chaque changement de saison au prix de 12 euros. Les fondateurs organisent également plusieurs événements, dont le lancement du magazine le 6 juillet à la Fondation Good Planet, à Paris.
Une bibliothèque collapso
D’autres livres, nombreux, ont été consacrés à la question ces derniers mois, dont le troisième essai de Pablo Servigne, co-écrit avec Raphaël Stevens et Gauthier Chapelle, Une autre fin du monde est possible, à l’automne 2018, proposant là encore des solutions pour se préparer à l’effondrement.
Et si vous cherchez d’autres lectures, le site spécialisé Effondrement et Renaissance partage ici sa “bibliothèque idéale”.
Une série post-effondrement
Ce premier volet a remporté le Grand Prix des Deauville Green Awards 2019 dans la catégorie Transition énergétique. Les épisodes filmés en plan-séquence seront accompagnés d’un making of proposant là encore des solutions aux citoyens.
Produite par le label Création Décalée, à l’origine de la série audio à succès Calls , la série laisse place aux jeunes talents. Les auteurs et réalisateurs ont tous entre 28 et 30 ans. Leur objectif : faire la série audiovisuelle au plus faible bilan carbone, qui sera d’ailleurs rendu public.
Et si vous ne l’avez pas encore vu, Clément Montfort diffuse depuis septembre 2017 la web-série documentaire Next dans laquelle il interview notamment Cyril Dion, Pablo Servigne, Yves Cochet ou plus dernièrement Arthur Keller.
Des apéros fin du monde
Ce genre d’événement se répand, parfois relayé par des pages Facebook comme Transition 2030, ou La collapso heureuse.
Un apéro collapso a par exemple eu lieu à Mulhouse le 23 mai, à Brest le 7 juin en présence d’Yves Cochet… Un autre aura lieu à Grenoble le 28 juin ou encore le 29 à Violaines, près de Lille.
La fin du monde aura-t-elle lieu en 2030 ? Rien n’est moins sûr. Mais les raisons ne manquent pas de s’interroger et de refaire le monde autour d’un (petit) verre.