Seules 4 entreprises françaises atteignent la parité femmes-hommes

Les entreprises françaises ont encore du travail devant elles pour atteindre l’égalité femmes-hommes : ce n’est pas un scoop mais un nouveau baromètre fait ressortir les discriminations existantes.

Depuis mars 2019, les sociétés de plus de 1000 salariés doivent en effet calculer et publier sur leur site “un index d’égalité”. Une obligation inscrite dans la loi Avenir professionnel. Cet index repose sur 5 critères :
 

  • l’écart de rémunération femmes-hommes (noté sur 40 points)
  • l’écart dans les augmentations annuelles (20 points)
  • l’écart dans les promotions (15 points)
  • les augmentations au retour de congé maternité (15 points)
  • la présence de femmes parmi les plus gros salaires de l’entreprise (10 points)

Verdict : en moyenne, les entreprises obtiennent un résultat de 83 sur 100, plus que le minimum légal de 75 sur 100. Mais les mauvais élèves sont nombreux. Seules 4 sociétés sur 1259 ont obtenu la note maximale de 100/100, selon le ministère du Travail. Et 19 % des entreprises sont en dessous du plancher légal.

Des congés maternités sanctionnés

Les données collectées mettent en lumière les discriminations dont souffrent les femmes au retour de leur congé maternité. Leur augmentation dans l’année qui suit est légale depuis 2006. Mais 31 % des entreprises l’ignorent totalement.

Le baromètre confirme aussi la persistance du fameux “plafond de verre” : 49 % des entreprises ne respectent pas la mixité dans les plus hauts salaires, affichant au mieux une femme sur dix parmi les employés les mieux payés.

Des pourcentages encore à préciser puisque 8 % des entreprises n’ont pas encore publié leur score. Les retardataires devront avoir régularisé leur situation d’ici un mois.

Un index controversé

“Grâce à la spirale vertueuse de la transparence, la grande majorité des entreprises va progresser sans même avoir besoin de brandir la sanction”, s’est félicitée Muriel Pénicaud – ministre du Travail, dans Les Échos.

Mais des syndicats ont exprimé leurs réserves envers cet index dans une déclaration commune le 1er mars. La CGT en particulier dénonce un outil “d’opacité organisée” admettant “par principe une partie des inégalités de rémunération”.

La confédération regrette notamment que les entreprises ne soient pas obligées de détailler leur note globale ou qu’elles puissent bénéficier d’une marge d’erreur de 5 % dans le calcul des écarts de salaires.

Prochain bilan le 1er septembre : à cette date, les entreprise de plus de 250 salariés devront à leur tour publier leur index d’égalité.

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