Partager la publication "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur ChatGPT sans jamais oser le demander"
ChatGPT est un chatbot d’intelligence artificielle générative. Vous n’êtes pas plus avancé maintenant que vous avez lu cette définition de ChatGPT ? Pas de panique, vous n’êtes certainement pas un cas unique. Derrière les capacités semble-t-il relativement infinies de cette intelligence artificielle (IA), comment fonctionne réellement cette technologie ? Les capacités conversationnelles avancées de ce chatbot IA ont généré un vrai buzz. Mais il est difficile de cerner ce qu’il en est réellement.
WE DEMAIN décrypte pour vous ce réseau de neurones artificiels qui est tout autant capable de passer les examens de prestigieuses universités américaines que d’affirmer, sans sourciller, que les éléphants pondent des œufs et que 2+2 font 5. Pour mieux comprendre ce paradoxe, nous avons décidé de répondre aux questions que l’on se pose le plus souvent sur ChatGPT. Mais que l’on n’ose pas toujours formuler.
C’est un outil de traitement du langage naturel piloté par de l’intelligence artificielle. Il vous permet de tenir des conversations semblables aux échanges humains le chatbot (robot logiciel doté d’un service de conversation automatisé). ChatGPT peut répondre à vos questions et vous aider dans des tâches telles que la rédaction d’e-mails, de textes divers et variés et même de code informatique, par exemple.
Pour accéder à ChatGPT, il faut se rendre sur un site et s’inscrire (gratuitement). Son utilisation est libre mais un peu restreinte (lenteurs dans les réponses, par exemple). Il existe une version payante (20 dollars par mois) qui donne accès à une version plus avancée. Elle est plus puissante et garantit des réponses plus rapides. Il est également possible d’accéder à ChatGPT via une application (iPhone uniquement pour l’heure).
ChatGPT a été créée par une société américaine, OpenAI, dédiée à l’intelligence artificielle et à la recherche. ChatGPT a été lancé le 30 novembre 2022.
D’abord association à but non lucratif à sa création en 2015, OpenAI a été fondée par Elon Musk et Sam Altman. Le premier n’est plus à présenter : fondateur de Tesla, SpaceX et de bien d’autres succès de la tech.
Sam Altman, lui, a créé des applications à succès. En 2015, il est alors à la tête d’un des incubateurs de start-up les plus en vogue dans la Silicon Valley : Y Combinator. Déçu par les premiers résultats de la firme, Elon Musk finira par sortir d’OpenAI en 2018. L’histoire lui prouvera son erreur.
Depuis, OpenAI a réalisé plusieurs tours de table qui ont notamment permis à Microsoft de devenir le principal actionnaire d’OpenAI. Et d’intégrer ses technologies (ChatGPT, Dall-E…) dans ses différents outils et services (suite bureautique Office, moteur de recherche Bing, visioconférence Teams, etc.).
C’est clairement une des préoccupations croissantes du grand public vis-à-vis de ChatGPT et de ses concurrents. Quel peut être l’impact potentiel de l’IA sur l’humanité ? Nous sommes tous impatients de comprendre si l’IA représente une menace ou si ces craintes ne sont pas fondées. Si risques il y a, alors il faudra traiter les risques potentiels de manière proactive. Pour l’heure, la réponse varie selon les experts interrogés. Kevin Kelly, co-fondateur de la revue Wired estime que “la peur de l’IA nous rend bêtes.”
Certains ont demandé une “pause” dans le développement de ces IA, le temps de développer une charte éthique. D’autres, comme le Français Yann le Cun par exemple, estiment que les IA actuelles n’ont qu’une “intelligence très superficielle”, même si, un jour, elles pourront rivaliser avec l’intelligence humaine. Voire la dépasser, c’est ce qu’on appelle la singularité. “L’intelligence artificielle est un moyen d’amplifier l’intelligence humaine, de même que les machines sont un moyen d’amplifier la force physique, et qu’il ne faut pas avoir peur de l’intelligence artificielle. Il faut voir ça, au contraire, comme une certaine nouvelle renaissance, possiblement un nouveau départ pour l’Humanité”, a-t-il expliqué à France Inter.
Il s’agit d’un autre point de fascination du grand public sur l’intelligence artificielle. L’IA peut-elle brouiller la frontière entre l’homme et la machine ? C’est en tout cas aujourd’hui son talon d’Achille. L’IA agit comme un automate, capable de compiler des informations et de les formuler de manière articulée. Mais elle est incapable de la moindre émotion, ce que les êtres humains ont tendance à oublier.
Actuellement, il faut parler d'”intelligence artificielle faible”, par opposition à une “intelligence artificielle forte” qui n’existe pas encore. Celle-ci sera autrement plus puissante que les IA que nous connaissons aujourd’hui. Celles-ci ne savent faire qu’une chose ou presque (converser, dessiner, conduire une voiture, etc.).
L’IA forte possèdera des compétences similaires voire supérieures au cerveau humain avec des capacités dans de très nombreux domaines. Pour autant, dire que l’IA forte atteindra la conscience artificielle serait aller un peu vite en besogne. À moins que l’être humain ne le décide, une IA ne deviendra pas consciente d’elle-même. Nous faisons preuve d’anthropomorphisme en l’imaginant sortie de nulle part.
L’IA va, à n’en pas douter, transformer la façon dont fonctionnent les entreprises. Permettant d’automatiser nombre de tâches et d’augmenter les performances des humains et des machines, l’intelligence artificielle va favoriser l’exécution de processus complexes avec plus de précision et de rapidité. L’IA va remplacer des tâches routinières et répétitives. Aux entreprises ensuite de décider si le temps libéré doit aboutir à des licenciements ou permettre aux employés visés de se concentrer sur des missions plus complexes et stratégiques. À davantage de valeur ajoutée en somme.
De nouveaux emplois vont aussi émerger. Comme celui d’ingénieur prompt. Derrière ce titre, se cachent des personnes spécialisées dans la façon d’interroger les intelligences artificielles pour obtenir les réponses souhaitées sous la forme voulue. Si un grand nombre d’emplois seront touchés par l’IA, certains profils seront plus fortement touchés que d’autres. Parmi ceux en première ligne, il faut citer les producteurs de contenus écrits, les services clients, les traducteurs, les journalistes et les community managers. Mais de là à faire bondir le taux de chômage… il ne faut pas voir l’IA comme un substitut à des employés humains mais davantage comme un outil qui à utiliser pour améliorer la productivité et l’efficacité.
Bien que des garanties de confidentialité des données aient été fournies, elles n’ont pas encore fait l’objet d’audits rigoureux. Il est certain que la confidentialité des informations partagées sur ChatGPT est une préoccupation pour les entreprises et le grand public.
OpenAI et Microsoft n’ont pas encore fourni tous les détails de leurs politiques d’utilisation des données. En particulier pour les informations sensibles au contexte. En conséquence, certains experts recommandent donc de considérer les informations partagées sur ChatGPT comme publiques par précaution.
ChatGPT est une technologie impressionnante mais qui présente certaines limitations. Ses données à partir desquelles elle a été entraînée (ses connaissances donc) ne vont que jusqu’à septembre 2021. Cette IA n’a donc pas connaissance des événements récents. De plus, elle ne peut pas citer ses sources, ce qui peut affecter sa fiabilité… et impose de vérifier chaque affirmation. En outre, elle ne prend pas en charge les entrées d’image ni la génération d’images pour le moment.
De plus, les utilisateurs ne peuvent pas le former sur leurs propres bases de connaissances ou leur demander de baser ses réponses que sur un type de source. Cependant, GPT-4 – la dernière version de l’IA, accessible uniquement aux abonnés payants – introduit des fonctionnalités multimodales et de traitement vidéo. Il est important de comprendre que ChatGPT ne possède pas de véritable compréhension des concepts, mais fait des prédictions basées sur ses modèles d’apprentissage.
Pas vraiment. Du moins pas dans tous les cas de figure. Il ne faut pas perdre de vue que ChatGPT possède des connaissances qui s’arrêtent en septembre 2021. Donc toute question portant sur un fait ultérieur (les résultats d’une élection, d’un match, une catastrophe naturelle) ne sera pas prise en compte par l’IA.
Certes, il est plus facile d’utiliser ChatGPT dans le sens où elle comprend le langage naturel et qu’on peut avoir une forme de conversation avec elle sur un sujet. Mais cela ne remplace pas les données brutes et surtout l’importance de la source claire de l’information. En revanche, ce que l’on voit apparaître, ce sont des moteurs de recherche, dont Google et Bing, qui intègrent une couche de chatbot conversationnel en complément de leurs résultats classiques. À vous de choisir ce qui est le plus pertinent selon le contexte.
À lire aussi : 15 requêtes pour exploiter pleinement le potentiel de ChatGPT
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