On connaissait le Land art, qui fait de l’art avec la nature et dont le principe est de disparaître au contact de la pluie et du vent. Désormais c’est à l’art urbain de se faire éphémère en apparaissant sur des murs que l’on prévoit de détruire. En attendant sa disparition au profit d’un écoquartier, le Fort d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) abrite le travail d’une cinquantaine d’artistes français et étrangers. Ces derniers ont obtenu carte blanche pour décorer temporairement cette ancienne friche industrielle. Un terrain de jeu rêvé pour les artistes, libres de peindre le moindre recoin, la moindre alcôve, de la tôle rouillée des voitures abandonnées jusqu’aux briques rouges des anciennes usines. En Octobre, les travaux débuteront pour transformer le fort en écoquartier. C’est dans cette perspective que les graffeurs n’ont eu qu’une seule contrainte : peindre sur le thème « transition ».
Avant l’arrivée des bulldozers
Cette exposition éphémère se visite dans le cadre du festival In Situ Art Festival depuis le début de l’été. Face à l’affluence des curieux (environ 25 000 visiteurs), les organisateurs de cette exposition à ciel ouvert ont décidé de la prolonger d’un mois. Un succès qui n’est pas sans rappeler celui de la Tour 13, à Paris. Pendant un mois, cette tour du 13ème arrondissement s’était transformée en un temple du street art où se pressaient chaque jour 600 à 1 000 personnes, prête à faire six heures de queue pour y accéder. Le Fort d’Aubervilliers semble promis au même destin : devenir l’un des hauts lieux du street art… Avant de disparaître.
Infos pratiques :
Ouverture le samedi et le dimanche, du 6 au 28 septembre, de 14h à 19h30.
Plus d’information sur le site de l’événement
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