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Vidés par le covid, ces hôtels hébergent des sans-abris

Privés de touristes par le Covid-19, de nombreux hôtels se retrouvent vides. Ce n’est plus le cas de l’Avenir Montmartre, dans le IXe arrondissement de Paris : l’établissement accueille actuellement des personnes sans abri, nous informe Bruno Morel, directeur général de l’association Emmaüs Solidarité.

C’est le propriétaire de l’hôtel qui lui a proposé en novembre de mettre ses 83 chambres à disposition, pour une durée d’un an. Une proposition bienvenue, d’autant que les besoins sont importants en cette période de crise sociale et sanitaire. Le grand froid n’arrange pas l’affaire.

“Par rapport à d’autres lieux d’hébergement temporaires qu’il faut aménager, les hôtels ont l’avantage de pouvoir accueillir rapidement des personnes, avec des chambres individuelles ou doubles qui permettent de respecter les gestes barrières et la distanciation, des sanitaires privatifs”, souligne Bruno Morel. Dix travailleurs sociaux sont aussi présents en continu sur le site pour accompagner les personnes sans abri.

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Aider des sans-abris… et les hôtels

Une initiative qui a fait des émules. Un autre hôtel familial du IXe arrondissement, dont les propriétaires souhaitent garder l’anonymat, a suivi. Il a proposé ses 79 lits. L’auberge de jeunesse D’Artagnan dans le XXe arrondissement a également été mise à disposition d’ Emmaüs. Elle peut accueillir 120 personnes jusqu’en juin.

Dans le XVIIIe arrondissement, l’hôtel Rooms&Dreams loue pour sa part ses locaux à une autre association, Basiliade, qui héberge des femmes à la rue enceintes ou sortant de la maternité.

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Des initiatives qui permettent de rendre service à des personnes en difficulté, mais aussi d’assurer la survie des hôtels, rémunérés par les associations. La moitié de ceux de la capitale seraient fermés et 30 % d’entre eux envisagent de déposer le bilan, selon un sondage de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie. “C’est un partenariat gagnant-gagnant. Cela permet également aux hôtels de passer le cap d’une période difficile”, souligne Bruno Morel.

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