Donner ses vêtements à Emmaüs, s’investir dans une association, utiliser une monnaie locale… Et si, grâce à une seule plateforme, on pouvait diffuser, valoriser, et démultiplier tous ces actes solidaires effectués au quotidien ? C’est l’ambition de
Weeakt, le « réseau social de l’action positive ».
Concrètement, Weeakt est une appli qui propose à son utilisateur trois types d’actions. Les « Akt » sont de petits gestes à effectuer tous les jours, comme ramasser un détritus. Les « Reakt » sont des actions à répéter collectivement un certain nombre de fois pour décrocher des badges. Exemple : pour « économiser 25 000 sacs plastiques », 5 000 « akteurs » devront refuser chaque jour un sac plastique en caisse. Enfin, les « missions » permettent de s’engager au près d’acteurs de l’économie sociale et solidaire locaux : s’approvisionner chez un producteur responsable, participer à un atelier d’upcycling (recyclage). Chacune de ces actions peut être photographiée, postée sur le fil de l’appli et partagée sur les réseaux sociaux classiques (Facebook, Twitter).
Interville de la B.A.
Ingénieur informatique de formation, Vincent Leyrit est également un ancien étudiant en philosophie. Il n’hésite ainsi pas à citer Montaigne et sa pensée de l’éducation, ou la sociologie de Durkheim pour appuyer sa démarche. N’y a-t-il pas cependant une contradiction à utiliser les ressorts de la compétition et de l’étalage personnel pour valoriser l’action solidaire ? Le fondateur assume. « Nous sommes pragmatiques. Si utiliser certains leviers, disons… individualistes de notre époque permet de donner envie aux jeunes de s’engager, tant mieux ! » Lancée début novembre, Weeakt compte pour l’instant 500 utilisateurs et se fixe un objectif de 10 000 inscrits pour février 2015.