Partager la publication "Présidentielle 2022 : Emmanuel Macron se mue en géant vert pour le second tour"
Faut-il y croire ? Ce samedi 16 avril, Emmanuel Macron a tenu meeting à Marseille ce samedi 16 avril et profité de cette occasion pour multiplier les promesses électorales en faveur de l’écologie. En vue du second tour de la présidentielle 2022, le candidat de La République en Marche (LaREM) a modifié son programme et présenté de nouvelles mesures en faveur du climat s’il est réélu face à Marine Le Pen dimanche 24 avril prochain. Il a donc décidé de muscler son programme écologique, jugé bien maigre avant le premier tour.
Citons, en vrac, la nomination d’un.e Premier ministre en charge de la planification énergétique pour “aller deux fois plus vite pour réduire les émissions de gaz à effet de serre” ; La création de deux ministères dédiés à l’écologie ; La volonté de planter 140 millions d’arbres ; La fermeture de 50 grandes décharges à ciel ouvert “qui polluent nos rivières, nos mers, menacent notre biodiversité”. En outre, il souhaite “un effort massif de purification de l’air dans nos écoles, nos hôpitaux, nos maisons de retraite, tous nos bâtiments publics”. Enfin, il a annoncé un projet de taxe carbone européenne pour “éviter la concurrence déloyale”.
Loin de reconnaître la faiblesse des mesures de lutte contre le réchauffement climatique prises durant son mandat, ou encore le report de promesses faites pendant la précédente campagne électorale, Emmanuel Macron s’est félicité des résultats obtenus.
“Pendant cinq ans, nous n’avons pas rien fait sur l’écologie, nous avons pris des décisions tant de fois reportées”
Emmanuel Macron
Il a pris en exemple l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, de celui de la Montagne d’Or en Guyane (mine d’or industrielle), d’EuropaCity, du Terminal 4 de l’aéroport Roissy ou encore la fermeture des centrales à charbon. Et ce, même si la centrale de Cordemais en Loire-Atlantique continuera à fonctionner jusqu’en 2024 voire 2026. “Tous ces projets, qui les a arrêtés parce qu’ils n’étaient pas écologiques ? C’est nous, pas eux !“, a lancé Emmanuel Macron.
Concernant la promesse oubliée de l’interdiction du glyphosate ou encore la dérogation accordée aux néonicotinoïdes, Emmanuel Macron s’est défendu tant bien que mal. Pour cela, il a mis en avant les difficultés du secteur agricole. “Nos agriculteurs ont déjà tant fait ces dernières années. Ils ont baissé tant et tant de produits phytosanitaires. Quatre-vingt-treize pour cent des pesticides les plus préoccupants ont été supprimés”, a-t-il assuré. Et de louer leurs efforts : “ils sont mobilisés pour aller plus loin. Pour continuer de réduire partout où nous le pouvons les produits phytosanitaires, les pesticides et autres. Ils continueront, pas par l’injonction, mais par l’investissement.“
Pour séduire les électeurs de gauche, Emmanuel Macron n’a pas hésité à promettre un changement profond de politique. Ainsi, il a annoncé un “renouvellement complet” de son programme s’il arrive en tête au second tour. “La politique que je mènerai dans les cinq ans à venir sera écologique ou ne sera pas“, a-t-il assuré. Et d’ajouter : “Ce que le GIEC nous a encore dit, c’est que ça ne suffit pas. Il faut aller deux fois plus vite. Vous savez quoi ? On va le faire.”
Sous les ordres de la ou du Premier ministre, deux ministères seraient exclusivement dédiés à l’écologie. Le ministre de la planification énergétique “aura pour mission de faire de la France la première grande nation à sortir du pétrole, du gaz et du charbon“. Quant au ministre chargé de la planification écologique territoriale, il devra mener un “agenda de décentralisation massive“. Le but est de “changer nos moyens de se déplacer au quotidien” et de “réinvestir sur le fluvial et le fret ferroviaire“. De plus, il sera chargé de “la qualité de l’eau, de l’air et de l’alimentation”. Enfin, la France devra “accélérer la rénovation des logements, au moins 700 000 par an sur les cinq ans qui viennent.”
Autre mesure annoncée par Emmanuel Macron ce samedi 16 avril : la création d’une grande Fête de la Nature chaque année. A l’image de la Fête de la Musique. Ce serait “un grand moment autour de nos jardins, de nos paysages, de l’environnement et de notre planète”. Et de préciser : “Cette fête de la nature pourrait se tenir au printemps, par exemple le quatrième samedi de mai“. Il a souhaité que cela devienne “un grand moment d’union nationale rassemblant collectivités locales, associations, écoles, agriculteurs, citoyens, amoureux de la nature”.
Le candidat LaREM a conclu son discours en affirmant que “le 24 avril sera un référendum pour ou contre l’écologie”. Enfin, qualifiant son opposante, Marine Le Pen, de “climatosceptique” et d’“incompétente” en matière d’écologie, il estime que le vote de dimanche prochain sera avant tout un “choix de civilisation”.
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