Partager la publication "Coronavirus : La Génération climat prépare le “Jour d’après”"
“Ce confinement est vécu comme un moment de réflexion pour faire évoluer notre stratégie, développer notre structure en interne et trouver un nouvel élan”, résume Antoine Piron.
Inventer de nouveaux modes d’action
“Cette crise donne un avant-goût de ce qui nous attend, celui d’un monde fragile, pas assez résilient, en proie à des dérèglements climatiques avec sûrement d’autres confinements à venir”, souligne Olivier Truffinet du collectif étudiant “Pour un Réveil écologique”.
“Dans l’Histoire, il y a parfois des ‘ruptures’, des moments où ce qui était inimaginable peut être reconsidéré, plaide également Pauline Boyer, porte-parole du mouvement d’actions non violentes Alternatiba / ANV-COP21. Alors que nous expérimentons les conséquences d’une mondialisation néo-libérale détruisant l’environnement, les systèmes de santé et éducatifs, l’on peut espérer pour demain une société plus soutenable et plus égalitaire.”
Mais comment repartir de l’avant ? Avant le confinement déjà, les grèves pour le climat s’essoufflaient, notamment en France. “Notre système scolaire est moins adapté à ces grèves que le système allemand par exemple car nous avons cours les vendredis après-midi”, reconnaît Marin Bisson, 17 ans, autre militant de Youth for Climate.
Les mobilisations des jeunes pour le climat, qui peuvent se vanter d’avoir marqué les esprits davantage que celles de leurs ainés lors de la décennie passée, on aussi déçu par leur peu de résultats immédiats. Si ces mobilisations ont sans doute participé aux bons scores des partis écologistes aux dernières élections (européennes et municipales), elles n’ont pas fait avancer au plus haut niveau les négociations climatiques.
La Génération climat réfléchit donc à de nouveaux modes d’action.
Formation et cyber-actions
Désobéissance civile
https://twitter.com/amisdelaterre/status/1245750068386373632?ref_src=twsrc%5Etfw
“La désobéissance civile sera demain l’une des nos priorités”, assume Marin Bisson.
Les militants se concentrent également sur les élections à venir. “On va se mobiliser pour encourager les jeunes à voter au 2e tour des Municipales, un échelon essentiel pour accélérer la résilience, en demandant aux maires d’intégrer les mesures réunies dans le Pacte pour une transition écologique “, promet Antoine Piron.
“Cette crise a montré l’importance cruciale des réseaux de solidarité locale, sur lesquels il faut s’appuyer pour développer la relocalisation”, plaide aussi Pauline Boyer.
Changer de modèle de société
“Le jour d’après ne sera pas comme le jour d’avant a dit Emmanuel Macron et on le prend au mot. Il faut un plan de relance axé sur l’écologie et la justice sociale”, ajoute Pauline Boyer.
À quoi devrait ressembler précisément ce plan de relance ? “Nous allons défendre les travaux de la Convention Citoyenne pour le climat qui élabore des propositions depuis des mois de façon démocratique, en consultant de nombreux experts”, explique Hugo Viel. “Et nous ferons pressions sur le président pour qu’il en tienne compte comme promis.” Des conclusions attendues très prochainement.
Dans les semaines à venir aussi devrait être signé un appel en commun de diverses organisations écologiques et solidaires pour “capitaliser sur cette crise et repartir mieux qu’avant”. L’espoir de toute une “Génération climat” que risquerait de décevoir un retour à la case départ.
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