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59 % des Français prévoient d’acheter un véhicule électrique d’ici 2030

Une étude réalisée dans dix pays, dont la France, révèle que les voyageurs sont prêts à se tourner vers des moyens de transports électriques, et des transports aériens moins émetteurs de CO2.

Le 07/09/2020 par Morgane Russeil-Salvan
Les véhicules hybrides et 100 % rechargeables ont représenté 9,1 % des ventes de voitures neuves au premier semestre 2020. (Crédit : Shutterstock)
Les véhicules hybrides et 100 % rechargeables ont représenté 9,1 % des ventes de voitures neuves au premier semestre 2020. (Crédit : Shutterstock)

L’année 2020 aura révélé de manière criante l’impact des transports sur les émissions de gaz à effet de serre. Avec la pandémie de Covid-19, les émissions CO2 et les oxydes d’azote ont diminué de 10 à 30 % dans 120 pays par rapport à 2019.

Après seulement un mois de confinement, l’empreinte carbone des Français avait baissé de 62 %. Une diminution en partie provoquée par le gel – ou le ralentissement – du fret, du tourisme et des déplacements en général.

Ceux qui s’inquiètent de l’impact carbone de leurs trajets sont désormais nombreux à vouloir se tourner vers les véhicules électriques. C’est ce que met en lumière une étude réalisée par le cabinet Atomik Resarch pour le compte d’Ansys, entreprise spécialisée dans la modélisation numérique.

59 % des Français comptent acheter une voiture électrique d’ici 2050 Les sondeurs de cette grande étude ont interrogé 16 307 personnes réparties dans dix pays, dont la France.

Premier chiffre notable : 63 % des personnes interrogées (ils sont 58 % parmi les Français) ont expliqué se soucier des émissions de carbone liées à leur déplacements privés ou professionnels.

Pour les ressortissants de l’Hexagone, la voiture électrique serait un bon moyen de réduire cette empreinte carbone : 59 % des Français non-équipés d’un véhicule électrique envisageraient de s’en procurer un au cours de la prochaine décennie. La tendance est comparable en Allemagne (55 %) et en Suède (54 %).

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Les Britanniques, en revanche, s’avèrent plus frileux et ce pour des raisons financières : ils sont 54 % à se déclarer préoccupés par le coût élevé des véhicules électriques. À titre de comparaison, les Français ne sont que 37 % à s’inquiéter du prix de ces voitures.

Voyage en avion : payer plus pour polluer moins

Les répondants ont également conscience du bilan carbone de leurs voyages en avion. Ils estiment, en revanche, que ce n’est pas à eux de limiter leurs voyages, mais aux compagnies aériennes de développer des alternatives plus vertueuses.

Les interrogés sont ainsi nombreux à évoquer la compensation carbone, qui consiste à tenter de contrebalancer ses émissions de CO2 par le financement de projets environnementaux. 38 % d’entre eux seraient prêts à payer un billet 1 à 10 % plus cher pour soutenir de telles initiatives.

Dans une perspective plus lointaine, 62 % des sondés européens seraient prêts à voyager en avion électrique pour des raisons écologiques.

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En France, les réticences évoquées quant à ce mode de transport futuriste portent principalement sur le manque de recul sur les technologies nécessaires (41 % des sondés), l’autonomie de la batterie (35 % des sondés) et la crainte d’une défaillance technologique (28 % des sondés).

Pour rappel, la plupart des avions électriques actuels sont cantonnés à l’aviation de loisir et aucun n’est prévu pour le transport d’un nombre important de passagers. La compagnie EasyJet espère néanmoins mettre en place ses premiers vols commerciaux électriques d’ici 2030. Elon Musk, le patron de SpaceX, a déclaré le 27 août dernier que sa société pourrait mettre au point des batteries efficaces pour les avions électriques d’ici quatre ou cinq ans.

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