Partager la publication "Carbonfact, une plateforme pour découvrir l’empreinte carbone de vos baskets"
L’utilisation des terme “durable”, “écologique” ou “responsable” est devenue tendance en marketing, notamment dans le secteur de la mode. Mais comment savoir si le produit que l’on achète est vraiment “vert” ? Pour avoir accès à ces informations en toute transparence, trois spécialistes de la tech ont fondé, en juillet 2021, la plateforme Carbonfact.
Celle-ci a pour ambition de dévoiler l’empreinte carbone des produits de consommation. Pour commencer, les fondateurs – Marc Laurent, Martin Daniel et Romain Champourlier (également fondateur du site Covidliste, qui permet de faciliter la vaccination) – se sont concentrés sur les baskets.
L’impact environnemental des sneakers est en effet très important. Selon une étude de 2016, le bilan carbone du secteur était estimé à 700 millions de tonnes de CO2. Soit autant que la production de CO2 annuelle de l’Allemagne.
“Dans quelques années, il semblera fou d’acheter un produit sans connaître son empreinte carbone”, écrivent les fondateurs sur leur site.
Pour le moment, Carbonfact dévoile l’empreinte carbone d’une trentaine de paires de tennis. Des marques et des modèles populaires chez Nike, Puma ou encore Adidas, ou de plus petites enseignes, moins connues du grand public.
On apprend alors que le modèle “Virevolte Cannelle” de la marque bordelaise Minuit sur Terre est la moins polluante, avec 3 kg d’équivalent CO2. Contrairement aux baskets “Air Max” de Nike, très connues, qui émettent 30 kg d’équivalent CO2. Ce qui en fait les sneakers les moins “propres” évaluées par la plateforme.
Certaines marques partagent déjà l’empreinte carbone de leurs produits, c’est le cas de l’enseigne Veja par exemple. Mais toutes n’utilisent pas les mêmes critères. Certaines ne prennent en compte par exemple que la conception, oubliant la production des matières premières.
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La plateforme Carbonfact utilise une méthodologie de calcul en accès libre. Celle-ci se base sur un système mis au point par l’Ademe et le MIT, baptisé l’Analyse du cycle de vie (ACV). C’est-à-dire que la plateforme prend en compte l’ensemble du cycle de vie du produit pour calculer son empreinte environnementale : les matériaux (production et pré-assemblage) ; l’assemblage ; la distribution (transport, répartition) ; la fin de vie (possibilité de recyclage, de tri ou d’autres moyens d’élimination). Une méthode qui, selon eux, couvre 98 % de l’empreinte carbone moyenne. À noter que les emballages ne sont pas pris en compte dans le calcul.
Les fondateurs ont pour ambition de créer une communauté, où chacun peut proposer de nouveaux produits ou faire des suggestions pour affiner la méthodologie de calcul. Les marques peuvent elles aussi envoyer directement des informations relatives à leurs produits.
Si pour le moment seules les baskets sont évaluées, la plateforme devrait s’étendre à d’autres produits de la consommation courante dans les mois à venir.
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