Partager la publication "Confinement : voici comment adapter son régime alimentaire"
Cet article a initialement été publié en avril 2020
En cette période de confinement, se faire plaisir plaisir est essentiel. De plus en plus de Français en profitent d’ailleurs pour cuisiner. Mais quelques règles alimentaires peuvent aider à rester en forme et accroître la résistance au virus du covid-19. Le nutrithérapeute Jean-Paul Curtay partage ses conseils à We Demain.
Jean-Paul Curtay : L’énergie, c’est vraiment le nerf de la guerre. Il en faut pour faire des anticorps et des globules blancs, qui permettent de combattre le virus. Cela implique de ne pas consommer de sucres rapides, car le glucose s’accroche aux protéines et cela bloque l’immunité. En revanche, il est très important de consommer des glucides complexes, comme les légumineuses ou les céréales complètes et semi-complètes.
Côté graisses, il faut privilégier les Omega 3, sans les cuire, présent dans l’huile de colza par exemple.
Enfin, il ne faut pas oublier le magnésium, dont manque la plupart des gens, que l’on peut prendre sous forme de complément.
Pour multiplier les anticorps, le zinc est le minéral le plus important. Il y a en dans les végétaux, mais très mal absorbés. Or 40 % de la population en manque. Les personnes âgées l’absorbent encore moins. En cas de carence, les compléments peuvent être conseillés. Idem pour la vitamine D.
Enfin, pour fonctionner, les globules blancs ont besoin d’un “allumeur”, qu’on appelle le glutathion. Or, le paracétamol, effondre nos taux de glutathion. Donc, si on en prend, il faut prendre en même temps quelque chose qui le fait remonter : la NAC, on l’utilise pour la toux (type “Exomuc”, etc.) et de la vitamine C.
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Il ne faut pas manger trop de viande, l’un des aliments les plus inflammatoires, sauf exception (femme enceinte ou personne carencée en fer).
Privilégiez plutôt le poisson. Malheureusement, la mer est polluée par de nombreux produits, mercure, arsenic, perturbateurs endocriniens, micro-plastiques… Il vaut donc mieux manger des petits poissons, en bas de la chaîne alimentaire, qui concentrent moins ces toxiques, comme le hareng, le maquereau, la sardine, l’anchois…
Les végétaux sont également anti-inflammatoires. Il faut notamment privilégier les épices, le curcuma, l’ail, l’oignon, la pomme (bio), le thé vert, le vin rouge (de manière modérée). Tout comme le chocolat noir.
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Oui, cela peut être un gros plus. C’est la nuit que les défenses immunitaires sont les plus efficaces : toutes les “opérations de maintenance” du corps se font à ce moment-là. Donc bien dormir est très important. Mais trop manger le soir, surtout des protéines animales, ne favorise pas le sommeil.
Je conseille donc de diner tôt, léger et végétarien. Et, encore mieux, de sauter le petit déjeuner, même si l’on disait autrefois le contraire. Faire un jeûne, qui est techniquement plus de 12h sans manger, sur-stimule ces opérations de maintenance.
L’avantage du jeûne intermittent, c’est qu’on peut le faire tous les jours. Le mieux est donc de diner vers 19h, puis de faire un brunch vers 11h30. Pour se lancer, il faut y aller progressivement.
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Évidemment, si nous faisons moins d’exercice, nous avons besoin de moins de calories. Mais il faut surtout choisir de bons aliments.
Moi je brunch avec des protéines végétales, j’aime bien le tofu fermenté par exemple, avec du quinoa, du sarrasin… Je mange aussi des fruits, éventuellement un carré de chocolat noir.
Le soir, je fais un diner léger vers 18h30, sans protéine animale, par exemple des flocons de sarrasin avec un lait végétal, de la purée d’oléagineux (d’amande, de noix de cajou, etc.), des fruits, de la cannelle, et de la poudre de curcuma et de gingembre bio.
Je bois un verre de vin rouge, le midi pas le soir. Et je prends quelques compléments en poudre, dans un mélange de jus de betterave, myrtille et grenade.
Il serait bien de profiter de cette crise pour changer durablement nos habitudes. Le Sida, Ebola… sont des maladies qui venaient déjà des animaux sauvages. Il faudrait donc protéger davantage la nature en laissant des territoires aux animaux pour éviter ce genre de transmission. Et limiter les élevages intensifs, qui hébergent des virus captables par l’homme. Il y a vraiment des changements profonds à faire !
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