Partager la publication "Contre l’obsolescence programmée, ce site garantit 5 ans l’électroménager"
L’obsolescence programmée les “révolte”, comme de plus en plus de consommateurs. Pour mieux lutter contre cette technique qui vise à réduire artificiellement la durée de vie d’un produit pour en augmenter le taux de remplacement, Abdel Benkhedidja, Benoît Delporte et Jean-Thomas Paradowski ont lancé MaGarantie5ans.fr.
Leur objectif ? Proposer des équipements plus durables que dans le commerce traditionnel, livrés gratuitement dans toute la France. Réfrigérateurs, lave-linges… Sur leur site, lancé en juillet, on retrouve toute une gamme d’appareils électroménagers de grandes marques.
Alors que la loi de consommation française n’impose que deux années de garantie aux vendeurs, les équipements proposés à la vente sur ce site sont, eux, garantis pendant cinq ans. Et ce, sans frais supplémentaires. Un service de garantie rendu possible grâce au partenariat mis en place avec la Société Française de Garantie.
Mais ce n’est pas tout. En Île-de-France, la société rachète aussi les équipements usés de ses clients… à condition qu’ils en acquièrent un, selon le principe d’un objet racheté pour un objet vendu. MaGarantie5ans.fr récupère ainsi ces mêmes objets lors de ses livraisons, dont ils évaluent l’état au préalable. Chaque bon d’achat distribué correspond à la valeur de l’objet rendu – pour acquérir une nouvelle plaque de cuisson, vous pouvez ainsi commencer par leur donner, gratuitement, votre lave-linge.
C’est une façon pour les fondateurs du site de s’inscrire dans une démarche de promotion de l’économie circulaire. Les appareils récupérés sont transférés à leur partenaire Electro Stock pour y être réparés et revendus, eux, avec une garantie d’un an. Les équipements trop anciens ou endommagés sont recyclés, voire démontés pour en récupérer les pièces.
Si seule une petite dizaine d’appareils ont été récupérés depuis un peu plus de deux mois, l’initiative se veut prometteuse. Les fondateurs cherchent actuellement à développer cette démarche, à la fois écologique et économique, “pour favoriser la durabilité des biens d’équipement et leur réutilisation”.
“Nous réfléchissons actuellement à plusieurs pistes pour élargir dès l’année prochaine le système à toute la France. Il faut que nous trouvions une façon de nous adapter au surcoût que cela va représenter en termes de collectes et de transports”, explique Benoît Delporte, qui se dit “confiant“.
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