Partager la publication "En amont de la COP27, une pyramide de plastique pour alerter sur la pollution du Nil"
Chaque jour, l’association sort pas moins de 100 kilos de plastique des eaux du Nil. En Égypte, à l’approche de la COP27, l’association VeryNile a décidé de marquer le coup pour mettre en lumière la forte pollution des eaux du Nil. En amont de la prochaine Conférence mondiale de l’ONU sur le climat à Charm El-Cheikh du 7 au 18 novembre 2022, l’ONG a créé une pyramide… de plastique. Des déchets récoltés dans les eaux du Nil.
Chaque jours VeryNile extrait environ 100 kilos de plastique dans l’espoir de limiter la pollution du plus long fleuve d’Afrique (6700 kilomètres). C’est près de 40 tonnes qui sont ainsi retirés chaque année par quelque 4500 bénévoles et 46 pêcheurs partenaires. Pour alerter sur la pollution du Nil, ils ont confectionné la plus grande pyramide de plastique au monde. Une pyramide constituée de 7500 kilos de détritus, soit 225 000 bouteilles plastique.
La pyramide constituée de bouteilles plastique compactées a été installée à Ahimsa, un lieu situé en périphérie du Caire. Il se trouve à une dizaine de kilomètres des célèbres pyramides de Gizeh, classées au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1979. “Les bouteilles ont été ramassées sur seulement 45 jours par 6 pêcheurs. L’Égypte est l’un des plus gros contributeurs de déchets plastiques en Méditerranée, ce qui est bien sûr regrettable. Cependant, parce que c’est par un canal, le Nil, cela signifie que nous pouvons le contrôler”, a expliqué Farah Abdel Baki à CairoScene.
VeryNile travaille avec des bénévoles et des petites embarcations pour nettoyer le Nil mais s’appuie aussi sur des pêcheurs. Le but est de leur faire prendre conscience du niveau de pollution du Nil et de les aider économiquement. En effet, VeryNile rémunère ces pêcheurs pour chaque kilo de plastique ramassé. Un revenu supplémentaire qui leur permet de compenser en partie la baisse de leur activité de pêche.
Alors qu’il y a une quinzaine d’année, on trouvait une centaine d’espèces différentes de poissons dans le Nil, elles se limitent à deux ou trois aujourd’hui. En cause : la surpêche et la pollution de l’eau. La baisse du niveau de l’eau et la hausse des températures, les multiples barrages ainsi que la pollution du fleuve créent des tensions. Alors même que le pays est déjà en proie à une pénurie d’eau récurrente. La COP27 devrait d’ailleurs être l’occasion d’aborder cette question.
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