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Envie de vert en ville ? Demandez votre permis de végétaliser !

Le 12/11/2018 par Alice Pouyat

Installer des bacs fleuris sur le bitume, semer sur les trottoirs, faire courir des plantes sur les murs… Voilà qui est désormais autorisé et même encouragé à Montpellier. En octobre, la ville a instauré un “permis de végétaliser”.
 
L’objectif de ce jardinage citoyen ? Embellir la rue, rafraîchir l’air, offrir un refuge à la petite faune, créer des liens avec ses voisins…
 
Ce type de permis a été lancé en France pour la première fois à Paris, en 2015. Depuis, des dizaines de ville, partout dans l’Hexagone, imitent le dispositif.

Une guérilla jardinière officialisée

Pour jardiner dans les espaces publics, il fut un temps où les citadins devaient se transformer en guérilleros. Dans les années 1970, à New York, des habitants se sont battus contre la municipalité pour avoir le droit de jardiner sur un terrain abandonné. Le mouvement de la guerilla gardening (guérilla du jardinage) était né. Aujourd’hui, l’idée que chacun peut s’approprier l’espace public en le végétalisant est largement reconnue par les acteurs politiques.
 
Ces permis de végétaliser ne sont pas pour autant des blancs-seings. Pour obtenir le droit d’installer un bac sur le trottoir à Montpellier, il faut en faire la demande à la ville. Avant de donner son autorisation, elle va par exemple vérifier que le projet n’empêche pas la circulation des poussettes et des fauteuils roulants. Une centaine de lauréats seulement seront retenus pour 2019. Les jardiniers de rue élus s’engageront à planter des espèces vivaces méditerranéennes et à entretenir régulièrement leur micro coin de paradis.

Les engagements des jardiniers

Que ce soit à Mulhouse, Avignon, Le Havre, Marseille, Strasbourg ou encore Pantin, le principe est en général le même. On commence par demander l’autorisation, on signe une charte dans laquelle on s’engage à ne pas utiliser de pesticides, à planter des espèces locales, à arroser en fonction des besoins…

Souvent, la ville fournit sur demande bacs et kits de plantation, avec de la terre et des graines. A Paris, on peut faire retirer les grilles au pied d’un arbre. À Bordeaux, on peut même demander à ce qu’un bout d’asphalte de 15 cm de diamètre et 20 cm de profondeur soit enlevé, pour créer une fosse de plantation.
 
Dans la capitale, on comptait 2 100 permis délivrés fin septembre. On signale quelques incivilités, comme des parterres piétinés, ou même des vols de plants !

Impossible, bien sûr, de compter sur les seuls citoyens pour assurer la révolution verte des villes, acteurs privés et publics doivent aussi se retrousser les manches. Mais les trottoirs peuvent prendre une autre allure, plus poétique, avec ces nouvelles enclaves champêtres ou remplies de décorations colorées.
 

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