Partager la publication "Et les 20 pays qui vont “ruiner la planète” ces prochaines décennies sont…"
20 pays sont responsables de près de 90 % des nouveaux projets d’extraction de pétrole et de gaz entre 2023 et 2050. C’est ce qu’affirme l’ONG Oil Change International dans un rapport (pdf) publié le 12 septembre 2023. Selon les estimations de l’association, si les projets de ces pays voient le jour comme cela est prévu, ils entraîneraient 172,6 gigatonnes de pollution par le CO2 d’ici 2050. C’est équivalent à la durée de vie de près de 1 100 centrales à charbon, explique Oil Change.
Les scientifiques ont établi qu’environ 86 % des émissions de dioxyde de carbone émises par les humains sont liées aux énergies fossiles. Ces émissions sont à l’origine du réchauffement climatique, qui provoque déjà des dommages extrêmes et généralisés aux humains et aux écosystèmes. C’est pourquoi le GIEC, les Nations unies et l’Agence internationale de l’énergie (AIE) se sont accordées sur une chose : il faut cesser tout nouveau projet d’énergies fossiles pour lutter contre le dérèglement climatique.
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Cinq pays de l’hémisphère nord, dotés d’importants moyens économiques, sont responsables de la majorité (51 %) de l’expansion prévue des nouveaux gisements de pétrole et de gaz jusqu’en 2050. Il s’agit des États-Unis, du Canada, de l’Australie, de la Norvège et du Royaume-Uni. Des pays qualifiés d'”hypocrites climatiques” par le rapport d’Oil Change.
Ce sont les USA qui sont en tête de ce classement. Oil Change qualifie le pays de “démolisseur en chef de la planète”. Selon l’étude, les États-Unis seront responsables de plus d’un tiers de la pollution par le CO2 résultant de l’expansion pétrolière et gazière mondiale prévue entre cette année 2023 et 2050. À l’heure actuelle, ce pays est déjà le plus grand producteur de pétrole et de gaz au monde et le plus grand pollueur climatique historique.
En cumulant les projets de pétrole et de gaz à venir, les États-Unis et le Canada conservent leur tête du classement. Les USA sont même très loin devant avec de 72,5 gigatonnes d’émissions de CO2 supplémentaires attendues sur le prochain quart de siècle. En revanche, c’est la Russie qui se hisse à la troisième place de ce podium, juste devant l’Iran et la Chine.
Sans nouveaux gisements ou licences pétrolières et gazières accordées, les chercheurs estiment que la production mondiale de pétrole et de gaz diminuerait de 2 % par an jusqu'en 2030 et de 5 % par an entre 2030 et 2050. Mais arrêter l'exploitation pétrolière et gazière ne suffirait pas, selon les auteurs du rapport.
Pour espérer limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, en accord avec les Accords de Paris, cela nécessiterait que les gouvernements aillent plus loin. Il faudrait en effet fermer les exploitations de gaz et de pétrole actuellement en production. Pour cela, il faut que le mix énergétique des énergies renouvelables soit suffisamment robuste et abordable pour présenter une alternative crédible.
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