Partager la publication "Covid-19 : top 10 des changements dans nos modes de vie"
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Une multiplication par 10. Début avril, les téléconsultations constituent plus de 11 % de l’ensemble des consultations selon l’Assurance maladie, contre moins de 1 % avant la crise. Et sur le site Doctolib, plus de 31 000 médecins la pratiquaient à la mi-avril, alors qu’ils étaient à peine 3 500 un mois plus tôt. Au total, 800 000 patients ont effectué leur première consultation vidéo depuis le début de l’épidémie. Et ce toutes spécialités confondues, avec un engouement particulier des psychiatres, psychologues et psychothérapeutes.
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Dans la mouvance de la plateforme “Des bras pour ton assiette”, mise en place pour prêter main-forte aux paysans lors des récoltes, les projets de “retour à la terre” se multiplient chez les citadins. Plus largement, explique le géographe américain Joel Kotkin, l’épidémie et le confinement pourraient entrainer une “contre-urbanisation” avec une fuite des grandes villes, devenues malsaines, vers la campagne ou les petites communes.
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Alors que la pratique peinait à s’imposer en France (entre 3 % et 15 % des actifs, selon qu’elle est pratiquée officiellement, avec un avenant au contrat de travail, ou informelle), elle a été adoptée par 40 % des Français pendant le confinement (selon l’Association nationale des DRH). L’essayer, c’est l’adopter, selon une étude CSA/Malakoff Humanis du 12 mars, qui fait état d’un taux de satisfaction de 82 % chez les télétravailleurs. Et ce n’est que le début : selon la même étude, 75 % des salariés et 65 % des dirigeants sont convaincus que le télétravail va être amené à se développer.
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Anxiété, trouble du sommeil, hypocondrie, peur des autres, tocs (comme se laver les mains sans arrêt) : ces conséquences du coronavirus pourront être ressenties des semaines, des mois, voire plus, estiment les psys. En hausse aussi, les problèmes de santé liés à des pathologies non soignées ou non diagnostiquées : mi-avril, les consultations avaient baissé de 44 % chez les généralistes, et de 71 % chez les spécialistes, selon les données du site Doctolib.
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La valorisation des soignants, la solidarité vis-à-vis des plus vulnérables a révélé ce que le sociologue Serge Guérin nomme les “trésors du care”, mêlant soin de soi et soin de l’autre. Avec comme implication, espérons-le, l’avènement d’une société reconnaissant la fragilité comme une donnée de notre condition d’humain, la solidarité et l’empathie comme de nouvelles valeurs citoyennes. Et une plus grande reconnaissance pour les 11 millions d’aidants qui s’occupent au quotidien d’une personne malade, handicapée ou dépendante.
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Sacs de livraison, gants, flacons de gels… le plastique à usage unique a été omniprésent pendant la crise. Mais il pourrait faire un come-back encore plus inquiétant : en avril, les industriels du secteur ont en effet demandé le report d’un an de la mise en œuvre de la directive européenne sur les plastiques à usage unique (SUP), tandis que le Medef demandait au ministère de l’Environnement un moratoire sur les dispositions énergétiques et environnementales en préparation. Si la Commission européenne a assuré qu’un report était hors de question, le gouvernement a ouvert la porte à des “ajustements de calendrier” au “cas par cas”.
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Vidéoconférence, réunions sur Zoom ou Slack : les entreprises ont intégré le concept, moins chronophage, des réunions à distance. Et beaucoup décident d’accélérer le mouvement. Ce recul du contact physique au travail touche même les notaires, incités par leur Conseil national à équiper leurs offices d’un système de signature dématérialisée et sécurisée.
Finie l’époque où certains semblaient ne pas voir le caissier, la femme de ménage, l’aide à domicile, le conducteur de bus ou le facteur ! Prochaine étape, la revalorisation de leur statut.
Selon Bruitparif, le confinement a généré une diminution de 90 % du bruit dans la capitale : un calme auquel les citadins se sont habitués, qui favorise la survie des oiseaux.
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Les voyagistes en sont persuadés : jusqu’à au moins 2022, les vacances des Français auront lieu le plus souvent en France et en version familiale, pour des raisons de sécurité, de civisme et d’écologie.
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