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Il va se rendre à la COP26 à vélo et en voilier

En 2019, Greta Thunberg s’était rendue au sommet mondial de l’ONU à New York en bateau pour limiter son empreinte carbone. À l’occasion de la COP26, l’éco-aventurier Benjamin de Molliens, à l’initiative du mouvement #NettoieTonKm, va lui se rendre à Glasgow en vélo et en voilier. 

Son objectif : atteindre la métropole écossaise le 1er novembre, jour de lancement de la COP26, en respectant au maximum les “3 Zéros”. Le zéro déchet, le zéro matériel neuf, et le zéro empreinte carbone. Cette éco-aventure s’inscrit dans son projet Expédition Zéro, lancé en mai 2020, qui vise à réaliser des aventures sportives itinérantes avec une empreinte le plus faible possible.

“J’ai décidé de faire ce voyage pour porter un message sur la crise climatique que l’on vit actuellement”, explique Benjamin de Molliens à WE DEMAIN. “J’essaie de sensibiliser le grand public en commençant par moi, en m’imposant des règles et en essayant d’avoir un mode de vie plus sobre, notamment en voyage.” 

Avoir une empreinte quasi neutre pour se rendre à la COP26

Le départ aura lieu vendredi 22 octobre. La première étape se fera en train, reliant Marseille à Lille. Puis, Benjamin de Molliens pédalera jusqu’à Boulogne-sur-Mer, où il devrait embarquer sur un voilier pour rejoindre Douvres, dans le sud-est de l’Angleterre. Il reprendra alors sa bicyclette pour traverser le Royaume-Uni et atteindre Glasgow, en Écosse, le 1er novembre. Premier jour de la COP26. 

À lire aussi : Il a fait Paris-Hong Kong à vélo : ses conseils pour partir en cyclo-rando

“Maintenant, j’ai la chance d’avoir plus de visibilité, donc je vais chercher des partenariats. Decathlon me prête un vélo Triban. La petite marque lilloise La Virgule me fournit les sacs de bikepacking. Ceux-ci sont en matériaux upcyclés. Les sacs sont en tissu récupéré sur des crash pad d’escalade ; l’armature qui permet de tenir le sac à l’arrière est en pneu et pour l’avant c’est de la toile de kayak”, détaille l’éco-aventurier. 

“Je ne suis pas toujours nécessairement pour le recyclage. Parce que cela demande beaucoup d’énergie pour chauffer la matière. Je trouve que pour ce genre de chose, l’upcycling est assez pertinent, ajoute-t-il. 

Concernant le voilier, il va pouvoir voguer jusqu’en Angleterre grâce à un internaute qui a répondu à son appel sur les réseaux sociaux. Durant le voyage, Benjamin de Molliens se dote toujours de petits sacs de vrac pour aller faire ses courses. Et il remplit sa gourde chez l’habitant ou dans des cafés. 

Sensibiliser tous les publics

Une fois sur place, il animera des ateliers climat. On va déployer la Fresque du climat, avec 150 bénévoles qui vont faire des Fresques un peu partout autour et dans la COP26. Je vais animer un autre atelier complémentaire qui s’appelle ‘2 Tonnes’. Il s’agit d’un serious game qui permet d’agir à son échelle, pour limiter son empreinte carbone individuelle à 2 tonnes par an d’ici 2050. Ce qui correspond à l’objectif de l’Accord de Paris pour limiter le réchauffement à 1,5 degré”, souligne l’éco-aventurier. 

En sus, ce dernier donnera une conférence pour parler de son défi. “Entre 100 et 200 personnes sont attendues”, se réjouit-il. 

Et si la COP26 est un rendez-vous important, Benjamin de Molliens ne se fait pas d’illusions. “Je sais que ces grands évènements internationaux c’est beaucoup de belles promesses et rarement beaucoup d’actes. Pour autant, il ne faut pas lâcher. Là, je le vois avec les 150 fresqueurs. Cela reste un évènement majeur qui va concerner pleins de personnes importantes.

Les aventures de Benjamin de Molliens sont à suivre sur ses réseaux sociaux, mais aussi sur le site de WE DEMAIN. Régulièrement, il nous enverra des nouvelles de son périple. Avec, espérons-le, une arrivée à temps à la COP26.  À suivre ici : EN PHOTOS. Journal de bord : il rejoint la COP26 à vélo

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