Partager la publication "Viande, avion, téléphone, banque : j’ai calculé mon empreinte carbone"
Quelle est mon empreinte carbone globale ? Comme vous peut-être, je me suis posé la question, par curiosité et pour essayer de la réduire. L’idée s’est aussi transformée en petit défi entre collègues, notamment avec Sofia, journaliste à WE DEMAIN, qui a un mode de vie un peu différent du mien. Je circule en vélo, mais je mange de la viande régulièrement. Sofia, elle, est végétarienne, mais a beaucoup voyagé en avion à l’étranger récemment…
Nous avons donc cherché un outil en ligne pour comparer notre bilan carbone annuel. Il en existe plusieurs, mais nous avons choisi MicMac, développé par l’association étudiante Avenir Climatique, car il propose un test en version rapide (une dizaine de minutes), facile à réaliser.
Mise à jour. Cet article a été écrit en 2019. Depuis fin 2020, MicMac s’appelle “Nos GEStes Climat“. L’outil a été perfectionné par les équipes de Datagir de l’Ademe, et de beta.gouv.fr, en partenariat avec l’Association Bilan Carbone (ABC).
L’outil permet donc de calculer son empreinte carbone personnelle annuelle totale et de la situer par rapport à la moyenne française, ainsi qu’aux objectifs climatiques, fixés en 2015 avec l’Accord de Paris.
Après avoir rempli le questionnaire, nous avons eu quelques surprises. Comparons nos résultats :
Nos deux empreintes sont finalement quasi identiques, mais nos points faibles ne sont pas les mêmes.
Les résultats sont répartis en 6 catégories : logement, transports, alimentation, biens et services, finance et service public. Cette dernière catégorie, qui rassemble les services de l’État (santé, routes, éducation, justice,…), garde la même valeur (350 kg) pour tout le monde. Depuis, la catégorie numérique a été ajoutée.
À lire aussi : Les 1 % les plus riches émettent deux fois plus de carbone que la moitié la plus pauvre de l’humanité
La catégorie dans laquelle je consomme le plus est clairement l’alimentation. Ma consommation de viandes de boeuf/mouton/veau par semaine représente 15 % de mon empreinte totale.
Une surprise pour moi mais pas pour Damien Ambroise, consultant en énergie et bénévole pour Avenir Climatique. Il me donne une petite astuce pour réduire très rapidement ce chiffre : “L’idéal, c’est évidemment de devenir végétarien. Mais déjà, en substituant la viande de bœuf, veau, mouton (5 455 gr équivalents carbone) par la volaille (818 gr équivalents carbone), vous réduisez considérablement votre empreinte.” Celle d’un repas sans viande varie de 400 à 500 gr équivalents carbone.
Quant à Sofia, elle est végétarienne, mange bio, achète en vrac et majoritairement local. Ses émissions relatives à l’alimentation sont, par conséquent, faibles.
En revanche, elle a effectué 4 allers-retours en avion vers des destinations européennes (Paris-Marrakech, Paris-Tivat, Paris-Prague et Paris-Londres). Pour ma part, je l’ai pris 2 fois pour des vols nationaux (Paris-Nice, Nice-Biarritz).
Enfin, pour deux jeunes travailleurs (21 et 25 ans), les émissions liées aux biens et services (téléphone, forfait mobile, internet, vêtement, électroménager…) et aux finances (services bancaires) restent globalement faibles par rapport au reste de nos consommations.
Globalement, nous sommes en dessous de la moyenne nationale, mais encore loin des objectifs fixés pour 2050 : descendre à 500 kg équivalents carbone par an. Grâce aux détails de notre consommation, nous ciblons les aspects que nous devons modifier. La plateforme propose des leviers d’action, pour nous faciliter la tâche.
Sofia a prévu de limiter ses trajets en avion l’année à venir. Ma transition passera par une consommation alimentaire plus locale, bio, en réduisant la viande jusqu’à la faire disparaître totalement de mon assiette.
Vous aussi, vous avez envie de calculer votre empreinte carbone ? Sachez qu’il est possible de faire son bilan personnel, mais aussi collectif. Pour les écoles et les entreprises, Avenir Climatique a créé Carbone Campus : une formation sur 1 ou 2 journées pour faire son bilan et construire un plan pour la réduire en groupe.
Le biomimétisme, ou l'art d'innover en s'inspirant du vivant, offre des solutions aussi ingénieuses qu'économes…
Cofondateur de la marque de vêtements techniques Lagoped, Christophe Cordonnier défend l'adoption de l'Éco-Score dans…
Chaque année, comme un rituel bien huilé, le Black Friday déferle dans nos newsletters, les…
Fondé par une femme, Jay Graber, le réseau social Bluesky compte plus de 20 millions…
À la COP29 de Bakou, les pays en développement attendent des engagements financiers à la…
Pourquoi et comment un groupe français de services numériques décide de mettre la nature au…