Partager la publication "Le viol comme arme de guerre : la parole aux Survivantes"
À l’initiative de Son Altesse Royale la Grande-Duchesse de Luxembourg, s’est tenu, samedi 15 octobre, le gala de charité de Stand Speak Rise Up! à l’Hôtel du Palais à Biarritz. L’objectif de cette soirée était de mettre en lumière le drame que vivent nombre de femmes dans les zones sensibles du monde. République Démocratique du Congo, Afghanistan, Bosnie, Ouganda, Syrie… mais aussi Ukraine. Les régions en guerre sont le cadre de terribles violences sexuelles, notamment à destination des femmes.
Le viol comme arme de guerre n’est pas chose nouvelle, hélas, mais l’association Stand Speak Rise Up! s’emploie, depuis 2019, à soutenir les victimes de ces crimes odieux. C’est dans cet objectif qu’a eu lieu cette grande soirée de charité dont le but était de sensibiliser et de récolter des fonds pour les victimes de viol dans les conflits armés. “Non seulement les conflits se multiplient mais ils sont porteurs de toujours plus d’horreur, notamment par l’utilisation de la violence sexuelle comme arme de guerre la puissance dévastatrice”, a déclaré la grande-duchesse María Teresa de Luxembourg lors du gala.
En la présence du Dr Denis Mukwege, gynécologue, militant des droits de l’Homme, prix Nobel de la paix 2018, cinq survivantes sont intervenues au cours de la soirée. Elles ont aussi été soutenues par Pramila Patten, représentante spéciale des Nations Unies, Céline Bardet, juriste internationale, et le politologue François Heisbourg, qui ont dressé un bilan de la situation de l’utilisation des violences sexuelles dans les zones sensibles.
Parmi les victimes, Sylvia Acan a témoigné. Dans la région nord de l’Ouganda , elle a fondé l’association Golden Women Vision. Elle fut elle-même une victime de violences sexuelles et a vu l’ensemble de ses proches tués par les soldats de la LRA (Armée de résistance du Seigneur) au début des années 2000. “Je suis une artiste. Je suis une survivante – une survivante qui est un artiste, explique-t-elle. Les rebelles sont venus et ont massacré ma sœur comme un animal, en ma présence. je n’oublierai jamais cette journée.” Sa mère a disparu après avoir été enlevée, son père tué. Elle-même a été violée à l’âge de 17 ans, est tombée enceinte et a dû épouser son agresseur. Aujourd’hui, elle témoigne du soutien qu’elle a reçu pour s’en sortir. Et appelle à aider les associations qui œuvrent pour redonner de l’espoir aux victimes.
L’événement, animé par Charlotte de Turckheim et Stéphane Bern, a permis de réunir des fonds pour la cause, avec la participation de mécènes comme Moët- Hennessy, Hermès, Fondation Engie, BGL BNP Paribas, Groupe Foyer, Atoz, BIL ou encore L’Oréal. L’argent récolté lors de la soirée va permettre le développement de projets portés par des Survivantes, notamment en collaboration avec la Fondation Panzi, Golden Women Vision Uganda, un projet holistique consacré aux Ukrainiennes, l’ONG Trial International, We Are NOT Weapons of War, etc. Une note d’espoir au milieu de tant de conflits…
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