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Orléans donne un prix aux arbres pour les protéger

Les plantes vertes d’intérieur, on les bichonne, on les arrose, on les met en valeur… Mais quand il s’agit de la nature en ville, l’attention est moindre et les dégradations ne sont pas rares.

Pour sensibiliser les populations à la valeur des arbres, la municipalité d’Orléans a mis en ligne le Barème de l’arbre. Un outil, lancé en septembre 2020 par l’association Plante & Cité et adopté par la mairie, qui détermine le prix des quelques 25 000 arbres de la commune (hors zones boisées). 

À lire aussi : Faut-il donner des droits aux arbres ?

“L’arbre, il est prioritaire. Pour ceux qui pourraient se placer en infraction, on leur dit : ‘attention, ça peut vous coûter très cher’”, explique Serge Grouard, le maire LR d’Orléans, dans un reportage de France 2.

Jusqu’à 88 000 euros l’arbre

Une manière de faire de la prévention et de pousser les citadins à porter plus d’attention à la végétation présente en ville. Les platanes sont par exemple estimés à 10 000 euros, et le prix peut aller jusqu’à plus de 88 000 euros pour un if !

Ces chiffres sont calculés en fonction de différents critères comme l’essence de l’arbre, son prix en pépinières françaises, ses bienfaits pour la qualité de l’air, son potentiel allergisant, sa longévité, son état, sa taille ou encore son coût de gestion. 

En plus de calculer la valeur des arbres, la plateforme propose un barème d’évaluation des dégâts causés à l’arbre. En cas de dégradation, cet outil en ligne permet de quantifier le préjudice subi et de calculer le dédommagement dû. Le dispositif devrait être étendu au reste du territoire de la Métropole.

“Il arrive qu’à l’occasion de travaux, les arbres soient endommagés, faute d’attention de la part des promoteurs et des entreprises de travaux publics. Désormais, ils seront avertis de la valeur des arbres, et devront payer si les arbres sont abîmés. Je pense que cela devrait en freiner plus d’un”, explique Jean-Paul Imbault, l’adjoint chargé de la “ville jardin”, au journal Le Parisien

À lire aussi : Plantation Rebellion, le collectif qui déclare la “lutte arbrée”

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