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Première en France : ce supermarché en ligne affiche l’empreinte carbone de ses produits

Selon vous, qui a le pire bilan carbone : une tomate française bio produite sous serre ou une tomate importée d’Espagne ? Sachez que la première génère 10 fois plus de CO2 que la seconde.

Un calcul qui n’est pas évident à réaliser… Pour aider le consommateur à s’y retrouver, le supermarché en ligne 100 % bio La Fourche, qui propose des prix inférieurs à ceux de la grande distribution, va afficher l’empreinte carbone de ses produits. Une première en France. 

Lancée en juin 2018 par trois jeunes entrepreneurs, La Fourche était déjà le premier distributeur de l’Hexagone à afficher le score de l’application Yuka, qui donne une note aux aliments en fonction de leur impact sur la santé. 

“Notre volonté est de donner de plus en plus d’informations au consommateur, pour qu’il puisse faire un choix éthique et engagé. Ce que l’on mange est à l’origine de la moitié du CO2 que l’on génère, les choix que l’on fait sont donc importants”, explique Lucas Lefebvre, co-fondateur de La Fourche.

Une note carbone claire

Pendant un an, l’empreinte carbone de plus de 1 100 produits alimentaires a été évaluée en prenant en compte toutes les étapes de production, transformation, stockage, transport et emballage. Pour ce faire, La Fourche s’est associée à Etiquettable, une application collaborative de cuisine durable conçue par le cabinet de conseil en développement durable ECO2 Initiative, en partenariat avec l’Ademe, qui a fourni un grand nombre de données. 

Au final, une “note carbone” allant de A+ à E est affichée sur chaque produit, de façon assez claire. L’empreinte carbone est aussi précisée en grammage de CO2 rejeté pour 100 g de produit.

Attention toutefois, cette note carbone ne prend pas en compte la livraison à domicile du client. “S’agissant d’un service en ligne avec peu de retour, peu de livraison express et pas de produits frais, acheter chez-nous génère quatre fois moins de CO2 que d’aller acheter en magasin”, assure Lucas Lefebvre. “Nous avons un gros hangar, d’où tout part. Alors que les supermarchés ont des rayons frais, doivent être chauffés… La plupart du temps, les clients y vont en voiture, etc.”

Zéro déchet, zéro carbone… Que privilégier ?

Au final, pour réduire son empreinte carbone, quelques conseils de bon sens peuvent être retenus : manger moins de viande, surtout de bœuf, moins de laitage, et privilégier les produits locaux et de saison.

L’emballage, au-delà des déchets qu’il génère, pèse aussi dans la balance carbone. Et ici, attention aux idées reçues. “Par exemple, une compote de pommes dans un bocal en verre, qui est lourd à transporter et dont le recyclage demande beaucoup d’énergie, génère environ 30 % de plus de CO2 que des petites compotes individuelles dans des emballages en plastique”, détaille le co-fondateur de la Fourche.

Mais le plastique est moins bien recyclé que le verre, et peut contenir des substances nocives pour la santé…. Le mieux reste donc d’acheter en vrac et de limiter au maximum les emballages.

“Il y a eu une grosse prise de conscience sur les déchets mais l’empreinte carbone est une notion qui reste très vague pour le consommateur”,  fait valoir Lucas Lefebvre. 
 
L’entrepreneur réfléchit maintenant à afficher le score Nova, relatif à la transformation des aliments. “Le critère de transformation est le plus corrélé aux maladies cardio-vasculaires et au diabète. Ce score n’est pas très connu et on ne veut pas multiplier les infos, mais on réfléchit à la façon de l’’intégrer”, explique-t-il.

Transformation, empreinte carbone, recyclage, teneur en pesticides ou encore qualité nutritive des produits… Pour faire des achats éclairés, l’idéal serait d’avoir demain un label qui compile toutes ces données !

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