Partager la publication "Une fresque de l’immobilier durable pour mieux comprendre les grands enjeux"
31 cartes, 4 à 8 joueurs et 3 heures devant soi pour échanger sur la question. La fresque de l’immobilier durable se veut à la fois ludique et pédagogique. Objectif : relier les cartes entre elles afin de mettre en lumière les interactions et principes de causes à effets. Une manière de prendre conscience de tous les impacts écologiques d’un projet immobilier. Dans un contexte où les questions environnementales prennent une place centrale dans nos sociétés, l’immobilier durable se présente comme un enjeu majeur pour réduire notre impact sur la planète. Initiée par l’Observatoire de l’immobilier durable (OID, une association à but non lucratif, elle a été réalisée en partenariat avec l’école des Ponts Paris Tech. Lancée fin décembre 2023, 200 personnes ont déjà participé.
Cette initiative novatrice vise à sensibiliser les acteurs du secteur, ainsi que le grand public, aux défis environnementaux spécifiques à l’immobilier. Inspirée de la Fresque du Climat, elle illustre les impacts écologiques d’un projet immobilier, de sa construction à sa démolition, en passant par son utilisation et ses répercussions sur la biodiversité, l’accès à l’eau et même la santé des usagers. “Cette fresque permet d’avoir une vision d’ensemble et de rappeler les ordres de grandeur importants, explique Loïs Moulas, directeur général de l’OID. Par exemple, elle pointe du doigt le fait que l’on commence à manquer de ressources pour les matériaux. D’où l’importance de diversifier les matières premières naturelles.”
L’immobilier, particulièrement émetteur de gaz à effet de serre
La fresque de l’immobilier durable rappelle le poids de l’immobilier dans la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre en Europe. Elles représentent respectivement 40 % et 36 % des totaux de l’Union européenne. Elle met également en avant la perte alarmante de biodiversité, avec une diminution moyenne de près de 70 % de vertébrés en cinquante ans.
Un recul inquiétant principalement dû à la perte d’habitats naturels provoquée par les activités humaines, dont l’étalement urbain et la construction. “Sur toute la chaîne de valeur de son écosystème, il est urgent que l’industrie immobilière soit formée à la hauteur des enjeux“, affirme le directeur général de l’OID.
Former au moins 5 000 personnes en 2024
“Notre objectif est de former 5 000 acteurs du secteur en 2024. Il faut leur offrir une vision holistique de leur métier et des défis à relever dès aujourd’hui. C’est la seule manière pour le secteur d’entrer de plain pied dans la transition écologique”, ajoute Loïs Moulas. Pendant 1h30, les participants échangent sur les différentes cartes de la fresque. Puis, au cours de l’heure et demie suivante, place à la réflexion et à la discussion sur l’avenir du secteur.
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Parmi les stratégies souvent recommandées pour développer un immobilier durable, citons :
– La rénovation de bâtiments existants plutôt que la construction neuve
– L’amélioration de l’efficacité énergétique des constructions existantes
– La systématisation du recours aux énergies renouvelables
– L’adoption des principes de construction durable dès la phase de conception. En privilégiant les matériaux à faible empreinte carbone et les toits végétalisés
– La multiplication des bâtiments multi-usages. Ils contribuent à limiter le nombre de constructions. Exemple : un espace de coworking qui se transforme en lieu de divertissement le week-end. Ou une école qui accueille des cours du soir, etc.
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