Partager la publication "68 % des populations de vertébrés ont disparu en moins d’un demi-siècle"
La biodiversité mondiale s’effondre. Si le phénomène n’a rien de nouveau, les chiffres qui le documentent sont de plus en plus préoccupants. Les dernières estimations indiquent une diminution moyenne de 68 % des populations de mammifères, oiseaux, amphibiens, reptiles et poissons entre 1970 et 2016.
C’est la conclusion du rapport “Planète Vivante 2020” publié ce jeudi par l’organisation WWF et fondé sur l’Indice Planète Vivante, qui est calculé tous les ans par la Société zoologique de Londres à partir de données scientifiques sur les populations d’animaux sauvages de plus de 4 000 espèces de vertébrés.
Les régions tropicales des Amériques sont particulièrement touchées par ce déclin, avec une baisse enregistrée de 94 % de ses populations vertébrées, victimes de la disparition des milieux naturels, des effets du changement climatique, mais aussi de l’introduction d’espèces invasives.
La biodiversité d’eau douce s’effondre bien plus rapidement que celle des océans ou des forêts. Le rapport souligne que près de 90 % des zones humides mondiales ont été détruites depuis le début du XVIIIe siècle. La disparition et l’artificialisation des écosystèmes a une forte incidence sur les espèces qui y vivent. Les populations de mammifères, oiseaux, amphibiens, reptiles et poissons d’eau douce diminuent en moyenne de 4 % par an depuis 1970.
Le dérèglement climatique, qui fait déjà partie des cinq menaces majeures, pourrait devenir la première cause de disparition des espèces, estime le WWF. Il pourrait entraîner, à lui seul, la disparition de 20 % des espèces terrestres d’ici la fin du siècle. “La nature décline à un rythme sans précédent, alerte Marco Lambertini, directeur général du WWF International. La façon dont nous produisons et consommons la nourriture et l’énergie, ainsi que le mépris flagrant de l’environnement inscrit dans notre modèle économique actuel, ont poussé les écosystèmes au-delà de leurs limites.”
“La COVID-19 est une manifestation claire de notre relation brisée avec la nature. Elle met en évidence l’interconnexion profonde entre la santé des personnes et celle de la planète.“
Le rapport dresse également un constat alarmant sur l’évolution des populations d’insectes et de la diversité végétale.
Comment endiguer la catastrophe ? Outre les opérations de conservation, l’organisation appelle à transformer notre production alimentaire et nos modes de consommation en les rendant plus durables.
Pour rappel, la COP15 pour la biodiversité, qui devait se tenir en octobre à Kunming, en Chine, a été reportée à mai 2021 en raison du contexte sanitaire. Les 196 États parties devaient réviser les anciens objectifs internationaux pour la biodiversité (objectifs d’Aïchi) et proposer un nouveau cadre mondial pour la décennie à venir.
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