Partager la publication "À Paris, une manifestation cyclo-nudiste pour le climat ?"
Pour protéger la planète, certaines personnes sont prêtes à tout. Même à manifester les fesses à l’air !
En vélo, en rollers, en skateboard, en trottinette… Les participants de la World Naked Bike Ride (WNBR) – manifestation internationale cyclo-nudiste – se donnent rendez-vous depuis 20 ans à travers le monde pour défiler en transports écolos, nus ou en partie.
Et c’est à Paris que l’événement pourrait se dérouler ce dimanche 8 septembre, organisé par la Fédération française de naturisme (FFN). 200 à 300 personnes sont attendues selon les organisateurs… si l’autorisation de la préfecture est accordée.
Loin d’être une simple randonnée naturiste, ce rassemblement se veut politique. Les participants y dénoncent la suprématie de la voiture ainsi que ses effets néfastes sur l’homme et la nature.
Fragilité de l’homme face au trafic routier
“Ce que nous demandons, entre autre, c’est de mieux respirer”, résume Jean-François Feunteun, bénévole FFN.
Première source de pollution en ville, la voiture expose les citadins à des problèmes de santé, notamment respiratoires. Les participants de la WNBR plaident donc pour le développement d’une mobilité plus douce et respectueuse de la nature.
Et pourquoi “tomber le slip” ? Symbole “d’abandon du superflu ou de pacifisme”, cette mise à nu entend inciter les citoyens à se reconnecter à la nature, explique Jean-François. D’autre part, la nudité exprime selon lui “la fragilité de l’homme face au trafic routier et plus largement de l’environnement”.
Une nudité légale mais interdite
À Mexico, Amsterdam, Bruxelles, Londres, Vancouver… Chaque année, des milliers de personnes participent depuis à l’événement annuel. Parviendront-elles cette fois-ci à défiler à Paris ?
“Manifester sans vêtements est un droit constitutionnel qui ne peut nous être enlevé, puisque la nudité n’est plus un motif qui puisse empêcher un rassemblement depuis 1994. Cette année là, l’article 330 du code pénal a été réformé par le Garde des sceaux de l’époque, Henri Nallet. Il maintient la notion d’agression – dans le cadre pathologique de l’exhibitionnisme, qui recherche une puissance sexuelle – mais supprime l’interdiction moraliste qui voudrait restreindre la liberté vestimentaire”, plaide Jean-François.
Malgré tout, les deux précédentes WNBR organisées à Paris ont été interdites et réprimées par les forces de l’ordre.
“Nous espérons que la troisième tentative soit la bonne. Il sera de plus en plus compliqué pour la préfecture de dépeindre ce genre d’événement comme une agression sexuelle, alors qu’il s’agit d’une simple manifestation à vélo, revendicative et festive !”
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