Au Costa Rica, le plastique à usage unique aura disparu d’ici 2021

Sacs plastiques, bouteilles d’eau, vaisselle jetable, pailles… Autant de petites choses en plastique qui ne seront plus que de l’histoire ancienne au Costa Rica d’ici 2021. 
 
Elève modèle en matière de politiques durables, ce petit État d’Amérique centrale a décidé de s’attaquer frontalement aux déchets plastique en devenant le premier pays au monde à bannir son usage unique sur tout le territoire.

Remplacer le plastique par des matériaux renouvelables

Pour ce faire, le gouvernement prévoit de remplacer progressivement ces plastiques à usage unique – qui mettent parfois près de 100 ans à se décomposer – par des matériaux renouvelables et sans pétrole, capables de se biodégrader dans une période de six mois maximum.
 
Un projet que le gouvernement conçoit comme réalisable seulement si tous les acteurs – entreprises comme citoyens – se mobilisent et participent à l’effort :
 

“Être un pays exempt de plastique à usage unique est notre mantra et notre mission. Ce ne sera pas chose facile et le gouvernement ne peut pas y arriver seul. Pour promouvoir ces changements, nous avons besoin que tous les secteurs – publics et privés – s’engagent dans des actions de remplacement du plastique à usage unique”, précisait le gouvernement costaricien dans un communiqué du programme des Nations Unies le 18 juillet.

11 % de déchets plastiques se retrouvent dans la nature

Cet objectif entre dans la politique ambitieuse que s’est fixé le pays depuis 2009 : afficher une empreinte carbone neutre d’ici 2021. Avec un bilan écologique impressionnant en 2016, année durant laquelle 98,7 % d’énergie verte avair été utilisée au Costa Rica, le pays doit encore faire ses preuves en matière de pollution plastique, qui reste un fléau sur le territoire.
 
Sur les 4 000 tonnes de déchets solides produits quotidiennement au Costa Rica, 20 % ne sont pas retraités, ni même mis en décharge et se retrouvent sur les plages, dans les rivières et forêts costariciennes. 11 % sont des déchets plastiques. Un constat alarmant qui a motivé le pays à prendre cette mesure radicale :  
 

“En faisant face à ces nouveaux défis sociaux, climatiques et environnementaux, tels que la gestion des déchets solides et de leur impact sur la population, nous croyons que notre expérience, celle d’un petit pays comme le Costa Rica, peut devenir une source d’inspiration pour le monde entier”, concluait le communiqué.

Reste à savoir si le Costa Rica fera figure d’exemple dans le monde… et non d’exception. 
 

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