Partager la publication "Bertrand Piccard : “Je préfère laisser une trace que suivre une trace”"
Dans le cadre de son podcast Pause, l’entrepreneur et philantrope Alexandre Mars a reçu l’explorateur scientifique suisse Bertrand Piccard. Curieux et amoureux de l’inconnu et des défis les plus fous grâce à son grand-père et son père, grand amateur de spiritualité et de philosophie par sa mère, le président de la Fondation Solar Impulse avoue avoir “toujours été attiré par ce qu’on ne comprend pas complètement”.
“Ce qui me guide, c’est la volonté d’avoir une vie qui est en même temps excitante et utile. Parce que si c’est seulement excitant, intéressant, passionnant, cela peut être très égoïste. Et si c’est seulement utile, ça peut être très ennuyeux. J’ai envie de coupler les deux”, explique Bertrand Piccard. Pour l’excitation et la persévérance (à ne pas confondre avec l’acharnement), il a réussi un tour du monde en ballon après deux tentatives avortées. Pour l’utilité, l’explorateur, qui est aussi psychiatre et scientifique, a imaginé la Fondation Solar Impulse qui recense plus de 1 000 initiatives pour faire la promotion des technologies propres et des énergies renouvelables. “C’est la preuve qu’il n’y a plus de raison de cliver l’économie et l’écologie“, insiste-t-il.
A lire dans le N°36 de WE DEMAIN : Bertrand Piccard et 52 solutions qui impulsent
Le le 26 juillet 2016, Bertrand Piccard bouclait les 43 000 kilomètres du premier tour du monde dans un avion électrique propulsé à l’énergie solaire, Solar Impulse 2. Dans la foulée (et dans l’esprit “take it further”, aller plus loin), il crée la Fondation Solar Impulse, son grand projet initié depuis 6 ans maintenant. Une manière de rebondir et de faire le deuil de ce projet fou qui l’avait tenu pendant quinze ans. L’idée au départ était de trouver 1 000 solutions positives dans le monde. On en est aujourd’hui bien au-delà.
“Je voulais être très concret et pragmatique, explique Bertrand Piccard. Ce n’est pas l’affrontement permanent qui va permettre de réussir quoi que ce soit. Et expliquer aux entrepreneurs que le clivage entre écologie et industrie doit cesser. Il faut fédérer et donc trouver des solutions (systèmes, produits, appareils, matériaux, sources d’énergies, etc.) qui sont économiquement rentables. Qui créent des emplois et qui protègent l’environnement. Qui sont utilisables aujourd’hui et qui sont à disposition de tout le monde.”
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