Ces deux-là viennent de se castagner dans les règles du noble art. Ils s'affrontent désormais trois minutes devant un échiquier. Le casque diffuse de la musique pour isoler les combattants des clameurs de la foule (crédits : Christie Goodwin/WireImage).
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Green Friday, Fair Friday, Block Friday, …
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Depuis quelques semaines, un autre mouvement prend de l’ampleur : plus de 600 marques et associations ont rejoint le collectif Make friday green again. Elles aussi s’engagent à boycotter les soldes du jour mais sans reverser d’argent à des associations. A l’origine du mouvement, la marque de Faguo, rejointe par plus de 600 enseignes, Nature & découvertes, Manfield, Joone, Les Raffineurs, Picture Organic, Jules & Jenn, Naturalia, La Ruche qui dit Oui…
Acheter moins, et mieux
Altermundi proposera par exemple des ateliers de couture. D’autres des ateliers de réparation ou des projections de films sur l’impact écologique de la mode, deuxième secteur le plus polluant au monde. Chez Nature & Découvertes, on pourra découvrir lors du Fair Friday de nombreuses “réductions”… celles de la biodiversité à travers le monde. La marque distribuera aussi des sachets de graines. Chez Naturalia, c’est une opération Vrac Friday qui a été lancée. Label Emmaüs a pour sa part organisé un happening dans le Marais : la boutique en ligne de seconde main a placé un portant devant des vitrines indiquant : “existe aussi en version recyclée et solidaire”.
Plus osé, We Dress Fair, avec son Block Friday, ferme carrément ses portes. La marque d’outdoor suédoise Haglöfs double ses prix, en reversant ses revenus à une fondation.
Des engagements qui peuvent avoir un coût et qui ne sont pas évidents pour toutes les marques : “Rappelons qu’il est courageux de faire l’impasse sur une telle opération avant Noël, période de ventes importantes”, glisse Romain Teisseidre, chez Faguo, qui avait réalisé l’an passé 5 % de son chiffre d’affaire annuel le jour du Black Friday.
Mais ces initiatives sont aussi des opérations de communication bien pensées par les enseignes, qui peuvent se révéler gagnantes, surtout si leur engagement apparait comme sincère et s’intègre dans une politique globale de protection de l’environnement. Patagonia, qui osait déjà afficher dans le New York Times il y a dix ans une publicité disant: “N’achetez pas cette veste” et qui reverse tous ses revenus du Black Friday à des associations, compte toujours plus de clients.
Car si le Black Friday prend l’ampleur, une envie progresse en parallèle, celle de consommer moins et mieux, et certaines marques commencent à le comprendre. Selon le baromètre 2019 Greenflex/ Ademe, 86 % des Français aimeraient vivre dans une société où la consommation prendrait moins de place. Et 27 % d’entre eux estiment même que la priorité est de réduire leurs achats en général, contre 14 % en 2017.
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