Franà§ois Taddei (Crédit : Les Savanturiers)
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Face aux marées noires, les navires de nettoyage actuels n’emprisonnent qu’une partie infime du pétrole (3 % environ). La marge d’amélioration est colossale. Pour cela, Protei s’appuie sur une coque innovante, faite de différentes parties articulées entre elles, qui lui permettent d’épouser parfaitement la forme des vagues et de rester très maniable, même par mauvais temps. Une queue accrochée à ce « poisson à voile » se charge de capturer le pétrole répandu dans la mer. L’ambition de César : permettre la production massive de ces petits voiliers autonomes, commandables à distance, pour intervenir en cas de catastrophe environnementale dans les océans. On peut aussi équiper Protei pour mesurer la radioactivité, repérer des déchets flottants ou prendre des mesures océanographiques.
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Traversée du désert
Lorsqu’il décroche un poste à la Goldsmith University, César s’installe à Londres. Mais son maigre salaire ne couvre pas les frais de développement de Protei. Les fonds obtenus via Kickstarter sont épuisés. Ses soutiens commencent à désespérer. Lâché par tous ses investisseurs potentiels, dans l’incapacité de payer ses collaborateurs, il finit par se construire une yourte sur le toit d’un immeuble de la City pour pouvoir dormir. « En plein mois de janvier, les nuits étaient très froides », se rappelle César, sourire aux lèvres.
Cap sur la Silicon Valley chinoise
[Vidéo] César présente Proteï lors d’une conférence TED à Dubaï
Le navire sans pilote a déjà été testé à Fukushima pour mesurer la radioactivité autour de la centrale. Une dizaine d’unités ont été commandées par des particuliers. César manque encore de sponsors, mais espère vendre Protei aussi bien à des individus désireux de soutenir ses recherches et de s’investir pour l’environnement qu’à des États ou des municipalités souhaitant de prémunir en cas de catastrophe ou assainir simplement leurs eaux territoriales. Et qui sait si demain ce drone maritime open-source ne pourrait pas également servir à nettoyer le 7e « continent de plastique », l’immense plaque de déchets qui évolue dans le nord de l’océan Pacifique.
Côme Bastin
Journaliste We Demain
Twitter : @Come_Bastin
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