Partager la publication "Le coronavirus entraîne une chute exceptionnelle des émissions carbone"
Selon des cartes publiées le 29 février par la NASA, le virus aurait en effet engendré en Chine, pays le plus touché, une diminution significative des taux de dioxyde d’azote (NO2). Ce gaz à effet de serre est émis notamment par les véhicules et les activités industrielles.
Les mesures ont été prises par le satellite Sentinel-5 de l’Agence spatiale européenne et le satellite Aura de l’agence américaine.
Deux fois moins de dioxyde d’azote dans l’air
Les chercheurs ont également comparé la qualité de l’air à Wuhan, épicentre du virus, qui a été la première a être mise sous cloche, le 23 janvier, par rapport aux mesures prises aux mêmes dates en 2019. Ici aussi, la différence est considérable.
“C’est la première fois que je constate une baisse aussi spectaculaire sur une zone aussi vaste pour un événement spécifique”, a déclaré dans un communiqué Fei Liu, scientifique spécialiste de la qualité de l’air au Goddard Space Flight Center de la Nasa.
Le site spécialisé CarbonBrief avait déjà publié des chiffres allant dans ce sens, en mesurant une chute de 25 % de taux de CO2 durant les deux premières semaines de février, en partie “grâce” au coronavirus Covid-19.
Pour l’heure bien moins concentrée sur le Vieux continent, l’épidémie pourrait aussi faire baisser temporairement les émissions européennes, notamment si un redouté “coronacrash” économique avait lieu. Sans résoudre bien sûr la crise climatique globale.