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Fourrure, laine, cuir… Des alternatives contre la souffrance animale

Les poussins broyés, la chasse en enclos, les milliers de chiens abandonnés en été… La violence envers les animaux est de plus en plus pointée du doigt mais reste encore assez opaque. Dans un récent ouvrage Mon année zéro souffrance animale (1), la journaliste Yolaine de la Bigne dresse un panorama aussi vaste qu’effrayant de cette maltraitance, en dénonçant bon nombre de pratiques encore trop méconnues. 

Pour chaque mois de l’année, elle s’attaque ainsi à un sujet précis. La chasse par exemple en septembre. L’exploitation de leur peau en octobre. Les expérimentations animales en novembre. L’abattage carnivore en décembre… Avec des QR codes vers des “preuves en images”. 

Que le lecteur garde espoir toutefois : l’ouvrage présente aussi en parallèle, pour chaque thématique, de bonnes nouvelles, des évolutions législatives, des associations militantes, et des actions concrètes que chacun peut mettre en place. 

Exemples pour le chapitre “octobre”, consacré à l’exploitation de la peau des animaux. 

Laine anti-souffrance animale

Dans ce chapitre, on apprend que plus d’1 milliard de moutons sont tondus chaque année pour leur laine, dont 125 millions en Australie, qui produit 75 % de la laine utilisée par l’industrie de la mode. Or, l’Australie pratique encore l’horrible mulesing : pour éviter que les moutons salissent leur laine avec leurs déjections, on leur tranche brutalement les fesses… D’autres sont mis à la diète pour être plus dociles. Ce qui n’empêche des entailles au passage. L’auteur fait aussi un focus sur l’épilation à vif du lapin angora tous les 100 jours. Ou sur ces alpagas du Pérou attachés pour arracher leur laine, qui hurlent si fort qu’ils en vomissent…

Quelles solutions : bonnes nouvelles, de plus en plus marques s’engagent à changer leurs pratiques. Patagonia, Uniqlo, Adidas par exemple n’achètent plus de laine d’agneaux ayant subi du mulesing. Et des labels existent qui garantissent une tonte respectueuse, comme The Responsible Wool Standard ou The Responsible Mohair Standard. 

On peut aussi choisir de la laine recyclée chez de nouvelles marques spécialisées (Au juste, Montlimart… ) ou encore opter pour du lin ou du chanvre. Ou acheter de la seconde main.

Cuir végétal

Pour le commerce du cuir, 1 milliard d’animaux sont tués chaque année, dont 59 % en Asie, et 2 millions de chiens et chats en Chine. Pour rappel, l’élevage est responsable d’environ 15 % des émissions mondiales, mais aussi d’une forte pollution chimique pour le traitements des peaux. 

Quelles solutions ? Là encore, de nombreuses alternatives existent, des cuirs synthétiques (le Lorica, le chamude, le clarino, l’amara), ou des cuirs végétaux (à base de liège, de champignons, de feuilles d’ananas, de maïs, d’eucalyptus, ou même de déchets viticoles).

Fausse fourrure

Pour la fourrure, on apprend que deux animaux sont tués par seconde dans le monde, là encore souvent dans des conditions abominables. En Russie, par exemple, on administre un poison aux renards qui les paralyse sans les tuer pour faciliter le travail. Ces mêmes renards sont souvent dépecés vivants en Chine. Des milliers de bébés phoques sont encore tués à coups de gourdins chaque année au Canada. Enfin, 80 % de la fourrure vient d’élevage chinois, avec bien sûr de nouveaux risques d’épidémies.

Quelles solutions ? Par exemple acheter de la fausse fourrure, labellisées FFR ou Animal Free. 

Et bien d’autres alternatives encore sont à découvrir dans ce guide anti-souffrance animale.

À lire aussi : Relocaliser le textile en France diviserait par deux son empreinte carbone

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