Partager la publication "Contre le gaspillage alimentaire, 3 000 kilomètres à vélo sans acheter à manger"
Baptiste Dublanchet est un habitué des voyages. Il a déjà séjourné plusieurs mois en Colombie, en Chine ou à Tahiti. C’est là qu’il développe une sensibilité au gaspillage. « Je bossais dans un hôtel 5 étoiles et je côtoyais le gâchis : les buffets de luxe, à 65 € le petit-déjeuner, partaient chaque jour à la poubelle », raconte l’homme, qui également été employé dans un fast-food bien connu.
« J’ai cru un moment devoir faire les poubelles ! »
Avant de s’élancer sur les routes d’Europe, Baptiste, qui n’est pas polyglotte, s’est fait imprimer T-shirts, panneaux et cartes de visites avec logos anti-gaspi. Il espère que sa démarche sera comprise dans tous les pays ou il passera et compte sur les restaurants et les fins de marchés pour se nourrir. « À Paris, j’ai essuyé de nombreux refus. J’ai même cru un moment devoir faire les poubelles ! Mais j’ai finalement réussi à collecter une dizaine de kilos de fruits et légumes. » L’homme s’est également entrainé à jeûner plusieurs jours en cas de pépin. « Rassurez vous, si ca ne marche pas, je ne me laisserai pas mourir de faim ! »
En Europe, 2014 a été décrétée année de lutte contre le gaspillage alimentaire. Baptiste a déjà rencontré des lycéens pour les sensibiliser. Il compte sur les médias pour relayer son projet, dont on pourra aussi suivre l’avancée sur son blog, La faim du monde : « Nous jetons 1,3 milliards de tonnes de nourriture chaque année. Il faut faire changer les mentalités : on est habitués à voir des rayons remplis à ras bord et on n’a pas conscience du caractère limité des ressources de notre planète. » L’Union Européenne a adopté début 2012 une résolution pour réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2025.