Partager la publication "COP21 : portraits de 25 activistes qui font changer tous les climats"
“Ce qui est primordial, dit souvent Hubert Reeves, c’est de faire connaître ce qui se fait de positif. Afin de promouvoir l’envie de faire et lutter contre le pessimisme ambiant.”
À la veille de la COP21, zoom sur quelques-uns de ces activistes qui, un peu partout sur la planète, font bouger leurs climats.
Boyan Slat : “J’élimine le plastique des océans”
Son idée ? Piéger les détritus grâce à des sortes de barrières flottantes ancrées sur le sous-sol marin. Lancer “le plus grand nettoyage de l’histoire”, telle est l’ambition de The Ocean Cleanup, la start-up qu’il a fondée en 2013.
“Ces barrières flottantes peuvent couvrir des millions de kilomètres carrés sans bouger d’un centimètre, les courants rassemblant les particules à l’intérieur des barrières, tout en laissant passer les animaux marins qui nagent en dessous”, explique l’inventeur.
Comme tout digital native qui se respecte, le jeune homme a lancé une campagne de crowdfunding qui a rapporté 2,2 millions de dollars à la start-up. Ce qui permet à cette dernière de voir grand : après un essai au large des côtes de Tsushima, île située entre le Japon et la Corée du Sud, l’objectif de Boyan Slat est de mettre en place d’ici cinq ans une barrière de nettoyage entre Hawaï et la Californie.
Reconnu comme l’un des vingt jeunes entrepreneurs les plus prometteurs au monde par le concours EYE50 sponsorisé par Intel en 2013, Boyan Slat a obtenu un Sustainable Entrepreneurship Award en septembre 2014 et a été nommé en décembre de la même année “champion de la Terre” par les Nations unies, une distinction qui récompense des “personnalités et organisations visionnaires” en matière de développement durable. Cette année, il s’est aussi vu remettre par le roi Harald de Norvège le prix du jeune entrepreneur dans la catégorie industrie maritime.
Askwar Hilonga : “Je veux que toute l’Afrique ait accès à l’eau potable”
“J’ai été élevé par une famille pauvre au sein de laquelle nous avons de nombreuses fois souffert de maladies causées par l’eau, car nous ne pouvions pas nous permettre le luxe de nous offrir des bouteilles”, se souvient-il.
Il aura fallu au jeune scientifique tanzanien quatre ans et 8 000 euros de subventions, après l’obtention en Corée du Sud de son doctorat en nanotechnologie, pour créer un prototype de son filtre qu’il vend 130 dollars (113 euros) par le biais d’une entreprise créée avec son épouse. Un coût qu’il espère pouvoir rapidement réduire grâce aux 33 000 euros du Prix de l’innovation qu’il a réinvestis dans son entreprise. “Inspirer [ses] étudiants en leur montrant qu’il est possible de construire de grandes choses en Tanzanie”, voilà ce qu’espère Askwar Hilonga.
Retrouvez la suite de cet article et les autres portraits dans We Demain n°12.